story of my life.
« à présent, plus que jamais, mourir semble une joie. »

Ca fait longtemps, n’est-ce pas, que nous ne nous sommes pas vu ? Ca fait longtemps que je ne suis pas venu te rendre visite. Mais je me suis dis que tu devais avoir froid. Je t’ai acheté un foulard, tes préférés, les plus doux. Ceux que tu voulais toujours mais pour lesquels tu n’avais jamais assez d’argent. J’aimais bien te voir râler devant les vitrines, tu te souviens ? Tu m’en faisais toujours décrocher un petit sourire, ce petit sourire en coin, tout discret, au coin des lèvres. Je n’aurais jamais remarqué que je souris ainsi si tu ne me l’avais pas dis, tu sais. Tiens, je te pose le foulard ici. On ne sait jamais. J’ai bien choisi la couleur ? Bleu. Tu te plaignais de ne pas en avoir de bleu, je t’avais promis de t’en acheter un. Le voilà. Quelques temps après, mais le voilà. J’ai mis du temps à le trouver ! J’ai fais toutes les petits échoppes du coin et je suis même retourné à Cambridge, dans le magasin que tu aimais tant. Et le voilà, ce beau petit morceau de tissu. Oh n’en dis rien. Ca me fait plaisir, crois moi… Ca me fait tellement plaisir de pouvoir t’offrir ça, enfin.

Tu sais, tout va bien pour moi. Tout va très bien dans le fond. Je te l’avais dis que tout irait à merveilles ! Mon épouse est un petit ange qui prend bien soin de moi. Elle me fait le repas, m’accueille à bras ouverts le soir et prend plaisir à se glisser dans mes bras la nuit. J’avais raison là-dessus, tout ne pouvait que se passer parfaitement bien. Et je vais bien, Thimothy, je vais bien. J’orne le plus magnifique des sourires, là, à te parler. Tu sais quoi ? J’ai presque réussi à la convaincre de porter enfin notre enfant. Molly, si c’est une fille. Si c’est un garçon, ça sera… eh bien nous n’y avons pas encore réussi à nous mettre d’accord là-dessus. Mais elle préfère attendre, tu sais, attendre encore un petit peu avant de l’avoir. Passer la barre de ces trente-cinq ans, me dit-elle. Ce n’est pas dans tant de temps que ça, si l’on compte bien, non ? Je n’ai qu’à attendre une petite année, une simple petite année. J’aimerais bien que tu en sois le parrain. Mais tu ne voudras jamais, pas vrai ? Je ne me trompe pas là-dessus ?

Je te vois venir, beau musicien. A me fixer froidement et avoir l’envie de me gifler. Attends, laisses-moi m’assoir. Voilà que les larmes arrivent. Je n’arrive plus à te les cacher, depuis le temps. Je n’ai jamais réussi, pas vrai ? Tu as toujours été là pour me les sécher. Toujours et j’aimerais… que tu me les sèches encore, du bout de tes doigts quelques peu abîmés, du bout de ces doigts si fins, trop fins, que tu as toujours aimé déposer sur ton piano. Tu les déposais de la même manière sur mes joues, quand tu voyais la tristesse dans mon regard, pas vrai ? Tu as toujours su lire dans mes yeux. Tu as toujours su comment je me sentais, tu as toujours su décrypter en moi tout et n’importe quoi comme si je n’étais qu’un livre. Un livre que tu connaissais par cœur. Comme si tu l’avais appris…. Si tu avais tout appris de moi avant de venir dans ma vie. Bon sang. Bon sang, Thimothy…

Où est-ce que j’en étais déjà, dis moi ? Oh oui. Je me suis juste assis. Et maintenant que c’est fait, je me rends compte que je ne sais plus quoi te dire. J’aimerais… bon sang. Non. Je le dis. J’aimerais venir avec toi. J’aimerais. Laisses-moi venir avec toi. J’en ai assez… T’avais raison. T’avais raison depuis le début, Thimothy. C’est un véritable mensonge. C’est un bazar sans nom. J’ai l’impression que tout va de travers depuis que tu n’es plus là. Regardes moi, j’en viens à parler là, en plein cimetière, assis vers ta pierre tombale entourée d’un foulard. Bon sang mais bon sang ! Mon mariage est raté ! Ma vie est ratée ! Où est le bonheur, où est la joie ? Ma femme ne me regarde même pas quand je rentre du travail, j’en viens à me demander si elle connait même mon prénom. Toi au moins, quand je revenais, tu étais là. Et même si tu ne me répondais pas de vive voix, tu laissais tes doigts glisser sur ton piano plus joyeusement en m’adressant le plus tendre des regards.

J’ai encore envie de te donner le nom de Finnegan. Mais c’est trop tard. J’ai été trop lâche. Je suis un lâche. Thimothy et Benedict Finnegan. Une famille unie. Hm. Avec toi, ça aurait été si réussi… Lâche, j’ai été lâche, je suis un lâche. Laisses-moi venir avec toi, par pitié… Je n’en peux plus… Tout devient si difficile, sans toi, sans ta présence, sans l’odeur de ton parfum sur mes tissus, sans tes sourires moqueurs… Sans tes mains qui viennent se poser sur mes rondeurs, qui les pincent, les massent, les caressent… Sans tes boucles rebelles sur lesquelles tu t’énerves mais que je viens remettre à leur place… Je n’aurais jamais du me marier. J’aurais du rester tiens, comme tu me l’avais demandé… Bon sang.

Je relis tes lettres –encore et encore- et je me rends compte que mes mots ne sont pas aussi beaux que les tiens. Je n’ai pas… le talent des notes non plus pour t’écrire, enfin, te composer la plus délicates des mélodies. Je suis… un incapable. Tu avais raison, dans le fond : un empoté rondelet mais attendrissant, non ? Mais lâche. Terriblement lâche. Rien d’autre qu’un lâche. Il faut du courage pour faire ce que tu as fais. Un courage que je n’aurais jamais.

Reviens-moi. Bon sang, je veux que tu reviennes. Bon sang, bon sang, bon sang ! Je veux te retrouver… Je ne tiendrai jamais avec elle. Je ne tiendrai jamais avec elle…

Beneeeeeeeeeee, Beneeeeee-chouuuuu Ton histoire m'a tout autant fendu le coeur que la première fois que je l'ai lue Mais cey beau franchement. ... J'adore toujours autant ta plume, vraiment.

Y aurait moyen que tu allonges un peu le petit paragraphe, par contre ? Les lignes ne sont pas très larges, alors en rajouter un peu ça pourrait être cool quand même Pas besoin d'en faire des tartines hein Même si on a une bonne idée de Bene, tu peux toujours développer ses goûts ou tout ça, i don't know. Mais un petit peu, si possible mon chaton.

Et ensuite je te valide. Et on devra impérativement se trouver un lien, t'y couperas pas.

BENE, LE RETOUUUUUUR
Welcome back

Benen'amour     
Bien heureuse que tu aies conservé ce personnage   
Bon retour parmi nous   

Merci mes chatoooons Je tiens trop à Bene, j'étais obligée de le garder :meguta:

Ca t'ira Hansichoupinet ?

C'est parfait ma poulette. Je te revalide donc.
Tu connais tout le blabla, tu peux foncer jouer & all, et il faut qu'on se trouve un petit lien tout bien owi.
I LOVE YOU.

congrats ! Bah ouais, si tu vois ça, c'est que bien évidemment tu as rejoint nos rangs ! Bref, pour t'aider à faire tes premiers pas ailleurs sur le forum, si tu as la grosse flemme de chercher les liens, j'vais t'faire une petite visite guidée. T'es prêt ? Tu verras, c'est pas bien compliqué. Pour commencer, je te conseille fortement de passer du côté des DEMANDES, histoire de te trouver un logement et un boulot, ça peut servir. N'hésite pas à foncer te procurer un TÉLÉPHONE, et si tu as un peu de mal à trouver des LIENS ou des SUUJETS, fonce en chercher aux RECHERCHES, elles sont là pour ça ! Et la détente ? Le FLOOD n'attend que toi. Ah ouais, et n'oublie pas de VOTER POUR LE FORUM ! Et surtout, SURTOUT, si tu as besoin de quoique ce soit, n'hésite pas ! Sur ce, je te souhaite bon jeu parmi nous !