Sujet: Somewhere only we know. Mer 5 Fév 2014 - 21:25
C’était le grand jour. Charley avait fini durant la nuit de faire ses quelques cartons. Il avait regardé la chambre qu’il quittait sans savoir ce qu’il ressentait réellement. Un peu de tristesse sans doute ? Et aussi de l’appréhension. Après le départ de Freddie et Iain, il n’avait pas voulu rester seul dans la maison bien trop grande. Chaque objet lui rappelait les deux autres membres de la famille et finissait par l’agacer. Beaucoup trop d’espace pour lui tout seul. Il avait eu du mal à comprendre pourquoi tous deux quittaient le navire si « facilement » quand ils s’étaient promis de se tenir les coudes. Autant le dire, il était amère et n’avait répondu à aucune tentative d’appel jusqu’à maintenant. Il était donc temps qu’il prenne son envol lui aussi. Et puis Terrence avait sous-entendu qu’il voulait aussi quitter son propre domaine familial. Charley avait donc finit par lui proposer de trouver une collocation à deux. Tant bien même l’oncle de Charley continuait à aider financièrement parlant, ce serait ainsi plus simple pour trouver quelque chose de bien et confortable. Le jeune homme ne comptait pas non plus s’appuyer sur cette aide très longtemps. Il avait toujours été plutôt indépendant et cela ne changerait pas de sitôt. L’idée de se faire entretenir par un membre de sa famille quand il pouvait subvenir à ses besoins ne lui plaisait pas du tout…Et autant être honnête avec lui-même. L’idée d’habiter seul l’effrayait. Il avait peur de ne pas pouvoir gérer et surtout de se faire bouffer par la solitude. Il lui semblait que Terrence pourrait éviter cela même s’il ne s’en rendait pas compte.
Ils avaient cherché un moment dans les sites d’annonces, épluchant une par une les offres et visitant un certain nombre d’appartement. Finalement, ils avaient repéré un de taille moyenne en plein centre-ville. Le loyer n’était pas très élevé sans doute car il se trouvait au 5ème étage d’un immeuble ancien sans ascenseur. L’intérieur était pourtant propre et illuminé. Ils auraient chacun leur chambre et le salon était suffisamment large pour qu’ils aient tous deux leur espace vital même en se côtoyons dans la même pièce. Sans compter la terrasse qui permettait au jeune homme de fumer quand il ne pourrait pas dormir. Charley avait vraiment eu envie de cet appartement dès qu’il eut entré à l’intérieur et qu’il ait si directement envie de quelque chose arrivait si peu souvent que Terrence avait semblé ne pas vouloir contester.
C’est ainsi qu’ils se retrouvaient à emménager ensemble un samedi matin plutôt ensoleillé malgré les températures un peu fraiche. Loïs, un ancien collègue de travail, était venu prêter main forte. Il lui avait parlé du déménagement alors qu’ils prenaient tous deux une pause dans leur boulot respectif et l’homme s’était proposé de suite pour l’aider à transporter les cartons. Charley avait été un peu gêné mais avait fini par accepter. Le gain de temps était en effet suffisamment alléchant pour céder. Et Loïs était sans doute une des rares personnes qu’il arrivait à apprécier bien plus qu’un léger sentiment d’indifférence. Tant bien même il n’était pas mort, il semblait le comprendre et ne le poussait pas à parler ou à vouloir tout savoir. Il agissait comme une sorte de grand frère que Charley n’avait jamais eu. Une ou deux collègues du salon de café s’était proposé pour l’aider aussi mais il avait cette fois-ci refusé. Trois personnes seraient bien suffisantes pour quelques cartons. Et il n’avait pas l’envie de s’occuper d’autres personnes, de les présenter à Terrence et Loïs, de faire l’intermédiaire, ou simplement d’être social.
Devant la maison et entouré de ses cartons, Charley n’avait plus qu’à attendre la venue de Terrence et Loïs. Il vérifia l’heure sur son téléphone avant d’envoyer un sms à Terrence pour lui indiquer de manière aussi subtile que possible qu’il était prêt. Il compta le nombre de cartons remplis d’affaires qu’il avait autour de lui : un nombre important mais ce n’était pas étonnant. Comme il ne se rappelait pas réellement de quoi que ce soit avant son accident, faire du grand nettoyage s’était révélé compliqué. Il avait bien tenté mais quand on ne connaissait pas la valeur des plus infirmes objets, il était difficile de savoir si on pourrait se débarrasser sans regret. Par mesure de précaution, il avait tout gardé qui ne fut pas trop abimé ou usé pour être déplacé. Au pire, il ferait le tri dans son nouveau chez soi et demanderait à Terrence de l’aider. Ce dernier semblait mieux le connaître que lui-même et avec un peu de chance pourrait lui raconter quelles histoires ses affaires personnelles possédaient. En attendant, la journée serait bien chargée à faire le déplacement. Charley se demanda pendant plusieurs minutes comment Terrence allait faire avec ses propres affaires tout en fumant la première cigarette de la journée.
Loïs Campbell
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Sujet: Re: Somewhere only we know. Ven 7 Fév 2014 - 21:01
La demande de Charley ce jour là n'aurait pas dû le surprendre d'avantage. Il avait l'habitude des surprises, pourtant : après deux revenants dans ses plus proches amis, plus grand chose ne pouvait le surprendre. Il ne comprenait pas grand chose au phénomène en question, même si cela faisait bientôt deux ans qu'il habitait Stonehaven il n'avait pas été touché tant que ça dans sa petite vie qu'il s'était forgé. Son quotidien était ponctué de visites régulières de ses connaissances, Jack et Charley principalement, et les quelques amis qu'il s'était fait en ville, entre une bière au pub ou une clope à sa pause déjeuner. Il aimait ces moments par dessus tout.
Mais ils étaient partis, l'un, puis l'autre, et rien n'aurait pu le faire revenir à la vie lui même que l'un d'entre eux frappant à sa porte. Sans mauvais jeu de mot. Une année durant il avait revu sporadiquement l'adolescent alors que son ami avait été tué. Ils ne bossaient plus au même restaurant depuis un moment mais ils n'avaient pas cessé de prendre leur pause en même temps quand ils le pouvaient. Juste dehors, sous le soleil, une cigarette aux lèvre, à parler de rien ou simplement restant silencieux. Ils avaient quelque chose en commun qu'il ne pouvait pas décrire, pourtant tellement différents qu'ils étaient. Alors lorsque Charley lui avait demandé son aide, il n'avait pas levé la moindre objection et lui avait simplement demandé où, et quand. Depuis son retour à la vie il était différent, mais pas de la façon bizarre et zombie du terme, il semblait surtout paumé. Et sa situation, même si elle aurait pu être pire, donnait à Loïs l'envie de l'aider du mieux qu'il pouvait.
Sa voiture tourna au coin puis s'engagea dans l'allée du quartier résidentiel d'Eastwood. Une fois garée dans la cour de la grande et riche propriété, il mit un pieds dans les graviers et alluma une cigarette après avoir klaxonné pour signaler sa présence. Le jeune revenant était aussi pâle qu'à son habitude, lorsqu'il lui ouvrit, le froid hivernal ne dérangeait habituellement pas Loïs mais de voir qu'il n'avait pas d'emprise sur l'autre lui pinçait le cœur. Seul, dans cette grande maison... Il n'y avait vraiment pas sa place. Il commençait à le remercier et de sa voix entre autorité et gentillesse Loïs le coupa.
" Y'a pas de soucis, Charley... On fait comme tu veux, je finis juste ma clope et on s'y met OK ? J'ai pris ma journée donc on devrait pas être trop juste..."
Il lui tendit son paquet pour partager ce qu'ils partageaient tous les deux. C'était une des choses qu'il ne pouvait pas faire avec son nouveau colocataire, quoi qu'il ne lui en tenait pas rigueur. Même lorsqu'ils se rencontraient en ville il lui faisait souvent la remarque, Loïs fumait comme un pompier. Il n'avait pas toujours été comme ça, mais en quittant sa province il avait de comptes à régler avec lui même et le stress le rongeant, c'était le meilleur palliatif à toute autre drogue qu'il avait trouvé. Et ça n'allait pas non plus le tuer. Penser à Jack lui rappela l'autre garçon avec qui Charley allait emménager. Il lui en avait déjà parlé, une fois ou deux, il lui avait surtout avoué qu'il n'avait à présent plus aucun souvenir de lui.
" Comment il se débrouille ton ami... on le retrouve là bas ? Tu es sûr que ça va aller ? Il avait l'air plutôt surexcité d'après ce que tu me racontais. "
Ce n'était pas vraiment une mise en garde, au fond Loïs pensait qu'il n'y avait rien de mieux pour l'adolescent qu'un peu de vie dans son quotidien ... et bien... mort.
Terrence Everett
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Sujet: Re: Somewhere only we know. Ven 7 Fév 2014 - 21:03
C'était le grand jour ! Il n'arrivait simplement vraiment, vraiment, VRAIMENT pas à s'y faire. Il allait emménager avec Charley. C'était surréaliste, c'était n'importe quoi et malgré tout Terrence n'arrivait pas à se souvenir avoir été plus heureux ces dernières semaines.
Alors bien sûr, rien n'avait vraiment changé. Charlz n'avait toujours aucun souvenir de lui, il semblait qu'il cherchait encore les bribes de sa vie passée sans pouvoir les toucher. Mais il avait quand même fait confiance à son ami suffisamment pour lui confier la moitié de son appartement, et la moitié du ménage, ça n'était pas rien... Comment en étaient-ils arrivés là? Au milieu de ses cartons, Terrence se repassait les derniers jours en tête tout en enfournant ses peluches dans les cartons les plus lourds et s'asseyant dessus pour les fermer. Il avait simplement évoqué l'idée, lors de leur retrouvaille, il n'avais jamais rêvé que ça aille aussi loin. Peut être que c'était son énergie, sa bonne humeur, son côté sur de lui qui le rendait rassurant ! Ils avaient passé la nuit à discuter à moitié, jusqu'à ce qu'il ferme ses yeux pour de bon sur les genoux moelleux de Charley.
Et puis il avait trouvé un boulot de fleuriste. Ils n'en avaient pas reparlé, mais l'idée d'avoir son chez soi le titillait depuis suffisamment longtemps pour qu'il prenne les choses en main. Son dernier job, il l'avait perdu si récemment. Pour Fred. Ce n'était pas le job idéal, les horaires étaient durs et il devait repousser de nombreuses avances tous les ...non, ça c'était plutôt le bon côté! Mais Il avait du faire un choix, et avait passé la porte du Castle pour ne pas y retourner. Il ne regrettait pas son choix, une petite voix au fond de lui espérait que son futur colocataire s'en souviendrait dans la partie "bon point de Terrence" tandis qu'il essayait de la faire taire. Il n'avait pas osé lui dire autre chose que " Fred est bien chez elle, don't worry " et n'avait pas dormi de la nuit. Et là, quelques jours après avoir quitté les draps du grand manoir voilà que Charley l'appelait pour lui demander d’emménager avec lui. Autant dire qu'il avait été insupportable avec toute sa famille la journée entière.
La seule déception était venue après, quand ils avaient visité les apparts ensembles. Ils regardaient les trois pièces. Il ne savait pas vraiment ce qu'il attendait, ils avaient passé à peine deux ou trois soirées ensembles, du point de vue de son ami, c'était même surprenant à quel point il semblait lui faire confiance sans aucune preuve. En fermant un nouveau carton contenant ses Comics il se prit les tempes entre les doigts. C'était plus compliqué que prévu de se mettre à la place des autres, il avait mal au crâne et pourtant il commençait à peine à s'adonner à cet exercice. Il n'avait pas souvent essayé de voir la vie à travers d'autres yeux, que lorsqu'il était sur scène et interprétait un autre personnage. " Quel ami j'ai été... mais c'est fini ! " le peptalk marchait bien avec lui. Il avait plus de mal à se contredire à voix haute. Après une longue gorgée de jus d'orange il regarda l'heure, c'était bientôt le moment.
En bas, sa grande sœur Jenny l'attendait, au volant d'une camionnette à peine assez grande pour contenir toute sa vie. Charley lui avait dit que ça irait, qu'il avait quelqu'un pour l'aider et Terrence avait combattu sa curiosité depuis lors pour ne pas lui demander qui, quand, comment, pourquoi, etc... Il devait l'économiser s'il voulait rester son colocataire suffisamment longtemps. Il ne leur fallu pas longtemps pour charger les boites au fond du véhicule et démarrer pour leur nouveau chez eux. Jenny était silencieuse, quoi qu'il avait déjà eu le droit à un dîner complet de mises en gardes et recommandations, les dés étaient lancés à présent. L'appartement qu'avait choisi Charley n'était pas très loin -pourquoi était il toujours déçu d'avoir sa propre chambre?- et du bout de la rue il voyait déjà la grosse voiture garée sur le trottoir et son ami en train de décharger. Mais .... mais qui est ce gars avec lui ?! Une sensation bizarre lui serrait l'estomac.
" Chaaaaarlz !! "
Déjà il accourait dans la rue, pour lui sauter dans les bras comme il se devait. On n'allait pas lui accaparer son nouvel ami retrouvé, même avec des bras aussi musclés et un visage d'ange tombé sur Terre. Surtout avec. Hors de question !
Charley Cavendish
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Sujet: Re: Somewhere only we know. Dim 9 Fév 2014 - 17:58
Lois fut le premier à arriver. Ça n'étonnait pas réellement Charley à vrai dire. Terrence avait cette manière d'être toujours retardé par quelque chose ou quelqu'un à la dernière minute et comme il lui semblait être impossible de refuser quoique ce soit, il était irrémédiablement en retard. Il hocha silencieusement la tête quand Lois lui demanda de se calmer et qu'il allait finir sa clope avant. Il était peut-être un peu nerveux en effet. Il ne s'en rendait pas trop compte. Ce n'est pas comme si son cœur battait plus vite à présent. Il esquissa un léger sourire pour rassurer son aîné avant d'attraper avec deux doigts une cigarette. Il l'alluma et tira une ou deux bouffés avant de répondre en jetant un coup d'œil à sa montre : « Hm, non, il est censé aller à l'appartement directement pour pouvoir amener ses propres affaires. Autrement, ça lui fait faire un détour. On le retrouvera là-bas. Et oui... il est un peu ...dynamique. » C'était le cas de le dire. Encore maintenant il se demandait comment Terrence ne s'ennuyait pas en sa compagnie. Lui avait l'habitude d'être calme et plutôt silencieux. Il ne savait pas être sociable, avait du mal à bavarder si on ne le forçait pas un peu et en général il avait l'impression d'être un peu ennuyeux. Mais si le blond était aussi content qu'il en donnait l'impression quand ils avaient échangé pour déménager ensemble, Charley n'avait pas trop de soucis à se faire.
Lois le conduit jusqu'au nouvel appartement et ils ne mirent que peu de temps à décharger la voiture. Pour être honnête, Charley avait hâte d'emménager. Ça ne se voyait pas forcément avec son calme habituel alors qu'il soulevait un par un chaque carton. Mais il savait que c'était le moment de se créer des nouveaux souvenirs sans que ce soit ceux artificiels de ces derniers mois afin de remplir une mémoire vide comme une page blanche. Cette fois-ci, il pourrait créer les souvenirs qu'il voulait et pourrait s'en rappeler ensuite. Cette manière de recommencer à zéro semblait être ce dont il avait eu besoin depuis le début. Il venait de poser un carton un peu plus lourd que les autres sur le côté du trottoir quand il vit - et entendit- Terrence arriver. Il eut à peine le temps de se redresser qu'il l'avait autour du cou. Il le rattrapa pour éviter que tous deux ne tombent. Il était un peu surpris à vrai dire. Il savait que Terrence était ...Affectueux. Mais il avait semblé jusqu'ici éviter les gestes trop démonstratifs pour éviter de mettre Charley mal à l'aise. Il le lui avait remercié silencieusement, car il ne savait jamais comment réagir devant une démonstration d'amitié aussi profonde. Quand celui-ci se fut dégagé de ses bras, il présenta les deux. «Hm, Terrence, voici Lois, on a travaillé ensemble au café. Et Lois, voici Terrence, je t'ai déjà parlé de lui. » Il les regarda échanger les formalités de base, un peu gêné. Les deux étaient bien différents et il espérait qu'ils s'entendraient, car c'était les deux seules personnes à qui il parlait.
Il finit sa cigarette avant de la jeter. Ils avaient décidé que l'appartement serait un endroit libre de toute fumée et si Charley avait envie de céder à son addiction, il aurait à aller sur le balcon. Vu qu'il ne craignait pas réellement les températures, ce n'était pas vraiment un problème de toute manière. Il attrapa un des cartons avant de s'assurer que tout le monde était prêt pour mettre la main à la pâte. Monter les escaliers jusqu'au cinquième étage allait être vite éprouvant au bout de quelques aller-retour surtout qu'il y avait ses affaires et ceux de Terrence à monter. C'était un mal pour un bien. Ils se mirent rapidement au travail. Ils firent quelques pauses entre certains étages pour reprendre leur souffle, mais ils tentèrent de ne pas se laisser trop aller. L'idée de pouvoir ensuite se reposer dans le nouvel appartement avec des boissons fraiches était suffisamment tentante pour les faire redoubler d'efforts. Charley avait envie qu'ils en aient fini avec le déménagement au plus vite pour prendre ensuite ses marques dans son nouveau chez-soi.
Quand les derniers cartons furent montés, Charley descendit à l'épicerie du coin pour acheter diverses boissons, biscuits, chips et nourritures bien saines et équilibrées en général. Il avait jeté tout cela au centre de la pièce qui serait bientôt le salon avant de dire : « Bon appétit. »
Loïs Campbell
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Sujet: Re: Somewhere only we know. Lun 17 Fév 2014 - 18:43
Il avait vu comme un éclair blond passer devant lui, puis plus rien. Tournant la tête vers Charley il comprit d'avantage, et failli éclater de rire de le voir tenter de se dépêtrer du grand machin qui l'étouffait -si c'était possible, se demandait Loïs : Ils n'avaient pas beaucoup parlé de la condition de revenant de Charley en réalité. Est-ce qu'il respirait, comme Jack ? Il senti un soupire monter en lui, rassuré de voir qu'il le laissait entre de bonnes mains. Des mains énergiques, en tout cas, pleines de vie. Il lui adressa un hochement de tête quand on le présenta, il faisait une bonne tête de plus mais l'autre semblait vouloir se grandir, ou se mesurer à lui en se tenant plus droit que nécessaire.
" Ravi de faire ta connaissance, enfin... Charley m'a beaucoup parlé de toi, finalement. "
Ça n'était pas peu dire. On pouvait considérer que du peu que l'autre garçon se confiait, une bonne partie concernait les aventures que son ami lui faisait vivre et subir, qu'il lui racontait parfois à contrecœur, un sourire s'affichant malgré lui sur son visage souvent monotone ou rêveur. Non, si celui là arrivait à le surprendre, pourquoi pas. Il avait le même en moins... excentrique et blond à la maison.
Une fois qu'ils eurent fait connaissance avec la grande sœur de Terrence, moins bouclée mais bien plus caractérielle "Jenny", monté un à un les cartons des deux voitures pleines à craquer en faisant des relais à chaque étage et tout fourré et dispatché dans les pièces différentes, ils se permirent une pause. Enfin, Terrence et Charley s'étaient affalés dans un canapé tandis que Lois faisait de la place dans le salon des cartons pleins les bras, et lorsque ce dernier compris qu'ils étaient au bout de leur peine, il dévala l'escalier en quête de nourriture et le laissa seul avec Terrence, sa sœur étant partie pour le travail. Il n'avait pas l'air d'avoir besoin de se reposer ou d'être à bout de forces. Quel étrange garçon, comme d'habitude. Celui qui était assis sur le canapé et qui le toisait n'était pas moins étrange. Ses bouclettes désordonnées lui donnaient l'air d'un angelot de publicité, s'il n'avait pas eu la mâchoire et les épaules si carrées on aurait pu le targuer de féminin.
" Bien... Vous allez être tranquilles ici tous les deux." Il marque une pause. Loïs n'est pas un grand bavard, mais il sent quelque part que l'autre ne le laissera pas s'en tirer à si bon compte. Et qu'il le doit bien à son jeune ami quelque part. " Je ne me fais pas trop de soucis pour Charley... Il a l'air de se reprendre en main depuis qu'il accepte de te revoir. Mais toi... ça ira ? "
Il avait peut être l'air du quaterback sans cervelle et plein de muscle cliché dans l'allure et le débit vocal, mais il était loin d'être idiot. Il se doutait bien que Charley perdant une bonne partie de sa mémoire en atteindrait plus d'un, et que derrière ce sourire innocent que le blondinet affichait, se cachait autre chose. Si le premier s'en voulait manifestement, son meilleur ami en pâtissait certainement tout autant.
Terrence Everett
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Sujet: Re: Somewhere only we know. Lun 17 Fév 2014 - 18:44
" De même... Loïs. "
Ok. Lui, il était peut être ravi, mais ce qui se passait au fond de l'estomac de Terrence lui donnait un indice sur son propre sentiment. Il était trop beau. Trop parfait, trop... adulte et mature pour qu'il n’interprète pas les grognements de son ventre comme de la jalousie. De la jalousie, lui? Il n'avait jamais ressenti ce genre de sentiment, et lorsqu'il lui serrait la main l'envie de serrer plus fort, pour montrer qu'il ne craignait pas la concurrence. Pourquoi est-ce que Charley se souvenait de lui, et pas de son meilleur ami... Est-ce qu'il signifiait d'avantage que toutes ces années ensembles ? C'était impensable, vraiment ! Jamais Terrence ne s'était senti inférieur, diminué ou juste... pas assez. Alors il avait peut être l'air ronchon, mais il y avait de quoi. Et en même temps, il ne pouvait s'en prendre à personne, c'était simplement... injuste.
Le temps de grimper les cartons, il était déjà moins vexé. L'exercice et le manque d'oxygène aidant, il remarquait que Loïs n'avait aucune attention particulière envers son ami, pas même celle d'être un meilleur pote que simplement celui qui aide pour leur déménagement. Il profitait quand même de la moindre occasion pour enquiquiner Charley et lui rappeler qu'il emménageait avec lui -et pas avec Loïs non mais. Le poussant sur le canapé en plein milieu du salon, il s'affale sur lui et lui glisse à l'oreille " Hey... Il est super canon, Loïs, tu m'avais caché ça ! Tu avais peur que je passe te voir tous les jours à ton boulot tu crois? " Tu crois, parce qu'il ne devait pas s'en souvenir certainement. Il n'avait donc pas le droit de lui en vouloir. Est-ce que Charley aurait fait ça? Non... C'était plutôt une coïncidence, Charley ne réfléchissait pas comme ça avec lui. Il avait confiance, si on pouvait appeler ça comme ça. Il avait en effet dépassé une fois ou deux les bornes, jusqu'à très récemment ce soir ou sa soeur et lui s'étaient regardé dans le blanc des yeux et avaient abordé un sujet qu'ils n'avaient jamais abordé avant. Mais aussi égo centré, et tête en l'air qu'était Terrence, jamais il n'aurait blessé Charley. Du moins pas consciemment.
Il s'écroulait de tout son poids sur lui tandis que Loïs déplaçait encore quelques cartons, Jenny retournée travailler. Il se fit déloger par Charlz qui l'abandonnait pour aller chercher de quoi les approvisionner en carbone et sucres lents et rapides. Quel chou ! Il fallu que ce dernier claque la porte pour que Terrence réalise qu'il avait enfin un vrai pied chez lui. Chez eux. Et qu'il était seul en tête à tête avec le fameux Loïs voleur de BFF. Pfff... Un long silence passa entre eux. Pour quelqu'un d'aussi bavard et excité que lui, c'était une première, plutôt gênant vraiment...Il glissa une main dans ses cheveux, puis l'autre entama les festivités. La surprise la plus sincère du se lire sur le visage de Terry. Il était déstabilisant, mister aux beaux yeux.
" Oui, tout va bien, Loïs. " Il ne reconnaissait pas ce gout de sarcasme dans ces mots. " Ça ira... écoutes, même s'il a oublié qui je suis, qu'importe, vraiment. Je n'ai pas changé, et il est toujours le même, je le lâcherai pas... OK ? Ça prendra du temps, mais je suis sur qu'il se souviendra. Et sinon, et bien... et bien je ferai avec ! Y'a pas à s'inquiéter. Je tiens trop à lui c'est tout."
Il fini en se mordant la lèvre, sondant les yeux de Loïs pour voir s'il comptait se moquer, ou le raisonner ou Dieu sait quoi d'autre avant que la porte ne s'ouvre sur Charley, les bras remplis de paquets qui sentaient tous meilleurs les uns que les autres ! Son air pensif et sérieux se fendit en un large sourire et il accouru pour l'aider à porter jusqu'au centre du "salon" sur le carton - table basse recouvert d'un drap pour l'occasion, et mettre le couvert de fortune. Tous les trois assis ainsi, un "Bon appétit" de Charley et tout était en ordre de nouveau. Terrence piocha dans ses chips, lui en enfourna un entre les dents et rebondit sur le canapé usé à côté de lui. Il attendait que l'autre s'en aille, il en savait trop. Et en même temps Charley avait l'air de bien l'aimer... peut être qu'il ferait un effort.
Charley Cavendish
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Sujet: Re: Somewhere only we know. Dim 16 Mar 2014 - 10:35
Charley ne savait pas trop pourquoi mais il était un peu embarrassé de la rencontre entre Loïs et Terrence. Ils étaient les seules personnes qu’il fréquentait réellement et s’ils ne s’entendaient pas il serait bien embêté. Il avait l’impression que Terrence était un peu froid et Charley ne comprenait pas réellement. D’eux deux, son ami était l’enjoué, celui qui allait vers les autres et faisaient le pont entre le monde extérieur et lui. Sans lui, Charley serait sûrement resté enfermé à la maison à ne rien faire et à souffrir de sa solitude. Freddie lui avait dit qu’avant l’accident, il sortait souvent avec Terrence. Ça ne voulait pas dire qu’il était extraverti et un animal social mais il avait moins le rôle d’un petit vieux qui prenait sa tisane et allait au lit à 8 h du soir. Il était réservé mais pour autant il profitait de la vie. Pas comme là, voulait dire insidieusement sa petite sœur. C’était facile pour elle à la capitale britannique. En tous cas, il aurait cru que l’idée que Charley puisse avoir un autre ami enchanterait Terrence. Ce dernier lui rappelait souvent qu’il ne pouvait pas se laisser moisir à l’intérieur ad vitam aeternam.
C’est pour cela qu’il fut surpris quand son meilleur ami le poussa sur le canapé avant de s’affaler sur lui. Il tenta de s’écarter pendant quelques minutes en gigotant comme une anguille puis abandonna, bien vite fatigué. Il avait vite appris que Terrence aimait le contact physique. Lui qui au contraire n’était pas très tactile, il avait fini par s’y habituer lentement à force que l’autre ne lui saute dessus de manière impromptu. Il écarquilla légèrement les yeux quand son ami aborda le sujet de Loïs. Il n’avait pas pensé que Terrence puisse le trouver attirant au vue de son visage un peu renfermé lors des présentations. Le regard de Charley passa discrètement sur son ami plus âgé pour l’observer sous un autre jour. Oui, il pouvait bien voir que Loïs était beau et bien bâtit. Mais il l’avait toujours vu comme un camarade de galère lorsqu’ils avaient travaillé ensemble. Ce n’était pas le problème cependant. Il se rendait compte que le fait que Terrence soit intéressé par lui l’embêtait un peu. Il savait pourtant que son meilleur ami était un séducteur ou plutôt avait un cœur d’artichaut. Il avait une liste d’ex qui ne se terminait pas. Ça ne le dérangeait pas car il considérait que c’était ses affaires. Mais il avait semblé être célibataire depuis un moment …depuis que Charley et lui avait repris contact. Charley n’était pas idiot et il savait qu’il ne pouvait pas demander vœux de chasteté à son ami et au contraire, il préférait se réjouir si celui-ci profitait de sa vie. Peut-être que seulement il avait peur qu’il ait moins d’attention pour lui. Il s’était après tout habitué à sa présence et il se rendait souvent compte récemment qu’il serait bien seul autrement. Ou bien était-ce spécifiquement que Terrence soit intéressé par Loïs précisément qui le travaillait. Sortir aller acheter à manger lui avait permis de ne pas penser à tout cela pendant quelques minutes…bien que cela laissait ses deux amis en tête à tête.
Quand il revint, Loïs et Terrence semblaient discuter sérieusement mais bientôt le dernier se tournait vers lui avec un grand sourire et il fallut peu de temps avant qu’il ne s’assoit sur le canapé pour entamer les victuailles. Terrence lui enfourna une poignée de chips dans la bouche qu’il finit par prendre et mâcher. C’était fou comment il s’était habitué …ou réhabituer – difficile à dire lorsqu’on ne se souvenait pas de grand-chose, à la présence de Terrence, sa manière d’être proche ou ses petits gestes comme celui-ci. Charley avait eu un peu de mal au départ. C’était difficile d’être proche de quelqu’un dont on ne se rappelait plus, qui plus est quand on était soit même plutôt introverti et solitaire, mais finalement c’était plus facile ainsi. Et à vrai dire, toutes ces petites attentions lui manqueraient si Terrence venait à prendre de la distance.
Ils mangèrent tous agréablement en faisant la conversation. Plusieurs fois Charley fit le lien expliquant telle chose à Loïs à propos de Terrence ou l’inverse. Ça faisait du bien de ne pas être celui à qui on devait tout expliquer parce qu’on était amnésique. Certes, il ne pouvait pas aller très loin dans ses souvenirs et Terrence dut par moment l’aider pour compléter l’histoire mais ça le suffisait à ne pas se renfermer sur lui et rester silencieux car il ne savait pas quoi dire.
Au bout d’une heure ou deux, Charley avait retiré ses chaussures pour ramener ses jambes contre lui et sur le petit canapé qu’il partageait à l’instant même avec Terrence. Lois sembla se lever pour s’occuper de jeter les papiers et différents détritus mais quand Charley tenta de le suivre pour l’aider, il lui dit de ne pas bouger. Il obtempéra et se reposa contre le dossier. Il resta silencieux deux secondes le temps pour l’adulte de disparaître dans la cuisine avant de se retourner vers Terrence et de lui demander d’une voix basse: « Tu es vraiment intéressé par Loïs ? ». À croire que cela le travaillait plus qu’il ne souhaitait le croire.
Terrence Everett
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Sujet: Re: Somewhere only we know. Mar 25 Mar 2014 - 20:02
Doucement, petit à petit, le jour laissait place au soir et leur repas sous des bavardages calmes laissait place au silence. Terrence le premier, et ça n'était pas à son habitude, se mettait à écouter Charley parler et raconter ses aventures à l'un comme à l'autre le sourire aux lèvres. Au début, Terrence ajoutait son grain de sel à l'histoire, lorsque c'était un jour ou il était présent, qu'ils se soient retrouvés après ou qu'ils en aient parlé ensuite. Et puis sans s'en rendre compte, il se tût pour l'écouter. Loïs n'était pas bavard lui même, il s'en était rendu compte. Mais de son côté, à part lorsqu'il avait quelque chose de vraiment important à dire, Terry avait l'impression qu'entre lui et Charley il était celui qui menait la conversation la plupart du temps. Voire tout le temps. Il n'aimait pas l'admettre mais il découvrait encore une fois qu'il avait des défauts, en tant que meilleur ami, de grosses lacunes. Et ça le blessait. Appuyé sur sa jambe pliée sur le canapé, il regardait son ami avec une moue sur le visage, puis vit l'autre se lever pour débarrasser et leur dire de rester tranquilles. Il n'allait pas se faire prier.
Il lui en voulait toujours un peu de lui piquer la vedette auprès de Charley. Il ne s'expliquait pas pourquoi ce dernier n'avait pas un seul souvenir de lui, et de nombreux de l'autre. C'était rageant. Qu'avait il de plus si ce n'était des épaules larges et raides et un jean moulant ses fesses rebondies qu'il ne pouvait pas manquer lorsqu'il emportait les restes à la cuisine. Il les suivait du regard et ce furent les mots de son ami qui le tirèrent de ses rêveries.
" Par... hein ? De quoi ? "
Il le regardait avec stupéfaction, ses yeux grands ouverts sur lui. Comment pouvait il croire ça ? Oh, peut être parce qu'il avait complimenté son physique et qui ne le ferait pas, même s'il avait quelques bonnes années de plus qu'eux. Après, Charley ne pouvait pas se souvenir de ses histoires passées. Il avait connu plus vieux. Et moins canon. Mais curieusement ce qu'il ressentait envers Loïs s'apparentait plus à de la frustration et un certain dédain, même s'il reconnaissait volontiers malgré lui qu'il avait l'air d'un chic type. Il était à des kilomètres de la case "possible petit ami" parce qu'il accaparait son meilleur ami. mais comment lui expliquer ça ? " Non non... ohlala, c'est vraiment pas... " ...mon type ? Oh que si, il faudrait trouver autre chose. "... le moment ! J'ai trop de trucs en tête, à commencer par les cours de théâtre en ce moment, et mon nouveau boulot que je viens tout juste de dénicher. Non non. Et puis je croyais que tu le te le réservais ! Il est tout à toi ! "
Il ajouta une accolade bourrue pour le faire tomber sur le canapé en riant. Gagné.
" Et puis... il y a un autre gars qui m'intéresse en ce moment... Enfin c'est vite dit, je n'arrive pas à savoir si je lui plait ou s'il a envie de m'en coller une... Cela dit c'est un peu le cas de tous les gens que je rencontre, haha ! "
Il regardait Charley et priait pour que ses cours et ses talents d'acteurs aient raison de lui. Il ne savait pas pourquoi il tenait à lui mentir. Il n'aimait pas mentir à Charley et ne l'avait jamais fait. A part une fois, lorsqu'il avait demandé ce qui s'était passé avec sa soeur. Il ne pouvait pas se résoudre à lui expliquer. Peut être qu'il voulait avoir le beau rôle, celui du coloc BFF décontracté et cool face au fait qu'ils avaient ce genre de discussion, sur un type sexy qu'il ne voulait certainement pas voir dans ses bras malgré toute la gentillesse dont il faisait preuve. C'était nul, de se sentir comme ça. C'était pas digne de lui non plus. Et puis ce type, là, il n'était pas sur de le revoir. Mais ça n'avait rien à voir avec ce qu'il ressentait comme peine à présent.
" Je vais peut être aller défaire quelques cartons si je veux dormir avec des draps ce soir ! Vas aider un peu ton Loïs, de toute façon je t'aurai rien qu'à moi plus tard ! "
Et sur un dernier sourire radieux, il se redresse et se dirige vers sa nouvelle chambre. La vie d'avant lui revient en plein fouet, et les souvenirs heureux qui restent dans son ancienne garçonnière mansarder lui pincent le coeur. Il secoue la tête. Ici ils en créeraient de nouveaux. Charley et lui.
Charley Cavendish
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Sujet: Re: Somewhere only we know. Mar 15 Avr 2014 - 20:16
Terrence suivait Lois des yeux alors que ce dernier se dirigeait vers la cuisine. Il bafouilla même lorsqu'il lui demanda. Comment diable Charley avait pu louper ça ? Il était un peu gêné, car il n'était pas sûr de savoir comment il devait réagir. Il avait pris l'habitude que Terrence soit toujours dans les parages et à présent ils emménageaient ensemble. Il avait pensé qu'ils auraient un peu de temps ensemble pour apprendre à se côtoyer quotidiennement. Ou bien, il s'enflammait un peu trop. Les deux autres s'étaient échangés à peine quelques mots et tant bien même plus tard il y avait attirance, ce n'était pas un crime. C'était égoïste de la part de Charley de vouloir les cloisonner seulement pour son bon vouloir. Il avait l'impression que le départ de Freddie et dans une moindre conséquence Ian avaient développé sa possessivité à l'égard des autres. Il connaissait tellement peu de personnes que si elles étaient amenées à se séparer de lui, il se retrouverait définitivement seul. Et il devait se le reconnaître : cela l'effrayait. Il savait se débrouiller seul, il avait toujours été très indépendant et savait survivre. Mais, seul, il avait tendance à se laisser vivre, à ne pas sortir de chez lui, à ne voir personne et décrépir. Au fond, il en était parfaitement conscient.
Terrence ne lui laissa pas l'occasion d'y penser plus, car bientôt il s'expliquait à propos de Lois. Apparemment, il y avait méprise, il n'était pas intéressé. Il lui renvoya même la patate chaude en lui faisant remarquer qu'il le lui laissait. Les sourcils de Charley se froncèrent et il regarda Terrence interdit sans réellement comprendre pourquoi il lui disait cela. Terrence était toujours un peu difficile à suivre. «Mais de quoi parles-tu ? C'est juste un ami... On a travaillé ensemble. » Pourquoi s'expliquait-il ? Il ne devait rien à Terrence, mais il n'avait pas pu s'empêcher de lui prouver qu'il n'avait pas à s'inquiéter. Et vraiment, il voyait réellement Lois que comme un ami. Un ami un peu plus âgé qui était de bons conseils et semblait le comprendre. Quand Charley avait besoin de voir quelqu'un, mais ne voulait pas parler, il semblait que Lois l'accueillait à bras ouverts. Il ne demandait pas ce qui n'allait pas et lui faisait penser à autre chose. Et quand il s'en voulait de ne pas se rappeler de Terrence ou d'autres choses, il pouvait en parler à Lois, sachant parfaitement qu'il ne répéterait pas ou ne jugerait pas.
Son ami le fit tomber sur le canapé alors qu'il ne prêtait pas attention et il se redressa au bout de quelques secondes prêt à l'intercepter s'il venait à l'attaquer de nouveau. Ce n'était donc pas un crush à propos de Lois qu'il avait, mais de quelqu'un d'autre. « Je le connais ? » demanda-t-il simplement à mi-chemin entre la curiosité et la peur d'en apprendre trop. Terrence ne lui en avait pas parlé du tout et il était un peu curieux. Il savait que le jeune homme collectionnait les aventures et les exs mais c'était la première fois qu'ils abordaient le sujet depuis qu'ils s'étaient rapprochés de nouveau. Parce que Charley n'avait pas trop osé. Il savait qu'ils étaient meilleurs amis, mais il avait encore quelques barrières et les relations amoureuses en faisaient sûrement partie. Et malgré que Terrence soit plutôt bavard, il n'en avait jamais fait mention lui-même.
Finalement, Charley se leva en soupirant et en rétorquant « Il n'est pas à moi. Vraiment, je ne sais pas où t'es allé penser ça. » Avant de se pencher pour prendre deux des verres laissés pour les ramener à la cuisine. Lois était là à nettoyer ce qu'il pouvait et immédiatement Charley se considéra comme un mauvais hôte. Déménagement ou pas, qui faisait donc ranger son invité ? Il se rapprocha de l'adulte avant de dire avec une voix contrite : «Désolé, tu ne devrais pas avoir à ranger. » Il se dirigea vers un des cartons sur la table de la cuisine et commença à le défaire. Il savait que la machine à café se trouvait là. Il déballa consciencieusement et après avoir tout branché, elle était prête à être utilisée. Parmi tous les cartons et les différents déchets, la machine à café noir et scintillante détonnait un peu mais c'était un objet primordial pour sa survie. «Tu en veux ? » demanda-t-il à Loïs en donnant un léger coup de tête en direction de la machine. Il commençait déjà à se préparer un café pour lui-même. Alors que le liquide coulait dans une petite tasse en plastique jetable achetée juste avant pour palier au fait que leurs tasses étaient encore dans les cartons, il rangea ses mains dans les poches de son jean. « Merci d’être venu m’aider… » Il resta silencieux quelques secondes supplémentaires avant de dire sans trop savoir pourquoi. « J’avais peur que toi et Terrence ne vous entendiez pas et finalement, j’ai cru qu’il avait un crush sur toi et ça ne m’a pas plus plu. »
Loïs Campbell
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Sujet: Re: Somewhere only we know. Sam 19 Avr 2014 - 10:02
La raison pour laquelle il se retrouvait là à passer un coup sur les meubles et faire la vaisselle dans un appartement qui n'était pas le sien aurait pu en faire se questionner plus d'un. Mais Charley connaissait Loïs, du moins il semblait comprendre son fonctionnement sans avoir à poser de question et n'avait pas objecté à ce qu'il s'occupe de cette tâche en restant encore un peu avec son ami excentrique. Pas si immature que ça pourtant, se disait le déménageur en mettant les verres en plastique à égoutter et écrasant les bouteilles pour les jeter. Il avait vu s'afficher sur son visage un air sérieux dont il ne l'aurait pas crû capable. Loïs était le premier à savoir qu'on ne doit pas juger un livre à sa couverture, il s'appliquait à en lire beaucoup pour mieux comprendre d'ailleurs, se détendant chez lui dans sa baignoire. Mais c'était une bonne chose. Il était plus sérieux qu'il en avait l'air, et sincère dans ses intentions. Au moins il pouvait lui laisser Charley l'esprit tranquille.
Il culpabilisait sans doute de ne pas avoir été là pour l'aider plus tôt. Lors de son accident il n'avait pas été mis au courant, et depuis il avait eu ses propres soucis... Il lui semblait qu'il avait été un piètre ex collègue même si le jeune Cavendish n'avait pas l'air en trop piteux état. Loïs devait admettre aussi qu'il n'avait jamais accordé tant d'attention à l'état qui pouvait suivre un retour à la vie. Il avait eu l'air en forme, n'avait pas d'autres séquelles apparentes qu'un léger manque d'appétit et une partie de sa mémoire en friche. Mais lorsqu'il avait vu Jack revenir, traumatisé, perdu, terrifié même, il s'était dit que Charley n'avait peut être pas eu la vie aussi facile qu'il l'avait laissé paraître. Et en bon grand frère qui se respecte, il était prêt à l'épauler et l'écouter.
Les deux amis discutaient à voix basse dans le salon jusqu'à ce que Charley le rejoigne dans la cuisine. Il avait secoué d'un petit grognement l'excuse qu'il formulait quand à sa place aux tâches ménagères. Il le connaissait suffisamment pour savoir qu'il n'avait pas besoin d'être contredit, et qu'il ne rechignait pas à un peu de vaisselle. Essuyant ses mains et bras nus aux manches retroussées, il se tournait vers le jeune homme en s'adossant à l'évier tranquillement. La proposition était alléchante.
" Volontiers, j'ai un petit coup de barre... Et n'en parle pas Charley. Tu aurais fait la même chose si je t'avais appelé. " Mais les quelques secondes de silence que Loïs prit comme un oui sans contradiction de la part du garçon s'en suivirent d'une phrase improbable. De quoi parlait il. Un crush ? Attrapant son verre de café, il haussa un sourcil dans sa direction. " Sur moi ? Ca m'étonnerait franchement. "
A vrai dire, il aurait plutôt parié pour un crush sur Charley, pour sa part, aux vues de la discussion qu'ils avaient eu à son sujet lorsqu'il était parti faire quelques courses. Mais il préférait lui laisser le bénéfice du doute, ou du moins le laisser régler ça lui même. Ce qui le surprenait d'avantage, c'était l'aveu de Charley d'avoir été dérouté par cette idée. Il semblait que son ami plaisait à beaucoup de monde, il ne fallait pas le connaître beaucoup pour voir que ça ne s'arrêtait pas au genre féminin et que ça toucherait son ami tôt ou tard. C'était même surprenant que ça n'ait pas déjà été le cas vu leurs antécédents. Il réfléchit un moment avant de surenchérir, voyant que Charley avait l'air un peu paumé, après une gorgée de café noir.
" Si ça peut te rassurer, je n'ai aucune intention de te l'accaparer. Trop excité. Mais je doute qu'il s'éloigne de toi plus d'une minute sans te surveiller, crois moi. " Il ajoute un sourire complice en croisant les bras sur son torse. C'est sans doute une sensation liée à des souvenirs oubliés qui le déconcertait sans qu'il saches trop pourquoi...Charley ne peut sans doute pas le comprendre, mais avec ce qu'il savait de leur relation, Loïs devinait ce qui se cachait derrière son air inquiet sans trop de mal. Décollant du rebord de l'évier pour aller poser une main lourde et rassurante sur l'épaule du jeune Cavendish, il lui adressa un regard calme et serein. " Laisse faire le temps... ça te reviendra. Est-ce que tu as l'impression que ça te revient ? Est-ce que tu as l'impression que... quelque chose change. "
Il englobe son corps entier du regard. Parler de la mort à Stonehaven avait quelque chose de tabou, et Loïs avait toujours mis un point d'honneur à ne pas considérer les "revenants" comme des gens différents des autres malgré le climat qui régnait. Il s'inquiétait plutôt de l'état de son ami que du côté morbide de la chose. Il ne savait pas s'il ressentait la faim ou le froid comme les autres, encore moins s'il avait sommeil ou s'il avait besoin de simplement respirer. Il lui semblait qu'il oubliait de respirer parfois. Il ne voulait pas le forcer à lui parler, simplement il lui semblait important de lui faire savoir que s'il avait besoin de lui, il était là. Il accrocha son regard du sien.
" Je ne vais pas rester trop tard... mais Charley, dis moi si tu as besoin de quoi que ce soit. "
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Sujet: Re: Somewhere only we know.
Somewhere only we know.
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