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 What can we say in such case | ft. Arabelle Scarborough

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Jack W. Scarborough

Jack W. Scarborough

rise out of the ground





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MessageSujet: What can we say in such case | ft. Arabelle Scarborough   What can we say in such case | ft. Arabelle Scarborough EmptyMer 22 Jan 2014 - 22:37


What can we say in such case ?
Arabelle Scarborough & Jack W. Scarborough


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Caché dans la petite rue en face de la boutique, Jack regardait la porte d’entrée avec envie. Il était parti de chez Loïs avec la conviction qu’il fallait dire à sa sœur qu’il était en vie, qu’il était revenu par une quelconque magie à laquelle il croyait désormais. Pourtant cette conviction avait peu à peu laissé la place au doute alors qu’il descendait la rue principale avant de prendre la troisième à gauche pour rejoindre un autre quartier. Il pensait à la peine que cela provoquerait. Ce serait un vrai choc pour elle, encore plus si elle avait déjà fait son deuil. Il eut une boule dans la gorge et il s’était arrêté à quelques pas avant de s’éloigner pour trouver une cachette avec vue sur la boutique. Le froid le cisaillait et, le col de son manteau relevé, il se tenait là, la tête rentrée dans les épaules pour combattre ce qui ne pouvait pas vraiment l’être. Il avait l’espoir de l’apercevoir. Il avait l’espoir qu’en la voyant, il serait capable de prendre la meilleure décision pour elle et non pour lui. Parce-qu’il fallait se l’avouer, il crevait d’envie d’aller là-bas et de la serrer dans ses bras comme si rien ne s’était passé. Mais cela s’était produit, et son corps avait été enterré. Elle avait probablement pleuré, et il eut soudain une peine insupportable lorsqu’il repensa à sa réaction à la mort de leur parent. Il espérait qu’elle n’avait pas eu si mal. Et pourtant, au fond, il le savait qu’elle l’avait toujours porté dans son cœur. Il était son grand frère. Son protecteur. Son héros, comme elle l’appelait quand ils étaient petits. Il inspira une bouffée d’air et surpris par le froid, il se mit à tousser doucement.

Du mouvement se fit percevoir dans la boutique. Il retint sa respiration. C’était elle. Un pincement au cœur lui provoqua une légère douleur et une amertume. Il avait eu une seconde chance. Et si cette deuxième signifiait mentir et éviter sa sœur, non, il préférait retourner à la tombe. Sa décision fut donc prise. Mais comment annoncer une telle nouvelle ? Il n’avait pas l’intention de lui provoquer une crise cardiaque, ni de l’effrayer… Et il eut beau retourner la question dans tous les sens, il n’en trouva pas de solution. Ce genre de nouvelles ne pouvait pas être annoncé d’une manière précise. Il ne pouvait qu’être là… et… attendre que le choc soit passé avant de pouvoir lui expliquer. Une dernière fois, il inspira. Il prit son courage à deux mains. Sa petite Belle. Il espérait que tout se passe bien à présent.

Regardant à droite, puis à gauche, par pure formalité vu la fréquentation automobile de la rue, il traversa en même temps qu’un chat blanc et gris passait en sens inverse tout aussi résolu dans ce qu’il comptait faire que Jack. Il s’arrêta un instant devant la porte, réprima un frisson le long de sa colonne vertébrale et entra dans la boutique. La sonnette d’entrée résonna, indiquant la présence d’un potentiel client. Elle ne l’avait pas changé. Elle n’avait rien changé, hormis, peut-être, ce qu’elle avait dû vendre. Le même comptoir, la même disposition des vitrines, la même pile de dossiers et de certificats d’authenticité rangés soigneusement dans l’armoire géorgienne supposa-t-il.

Et que pouvait-il dire à présent… Ses lèvres s’entrouvrirent, mais aucun mot ne sortit. Qu’y avait-il à dire en pareille cas ? Personne ne le lui avait enseigné…
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Arabelle Scarborough

Arabelle Scarborough

we will not destroy





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MessageSujet: Re: What can we say in such case | ft. Arabelle Scarborough   What can we say in such case | ft. Arabelle Scarborough EmptyJeu 23 Jan 2014 - 2:45



I miss you, sweet brother
Lost Highway - AaRON



 
 
 


Arabelle ne s'était pas levée tôt ce matin. C'était rare, elle était plutôt matinale. Généralement, elle descendait vers huit heures à la boutique. Elle ne l'ouvrait pas forcément, mais elle vadrouillait dans les rayons, parlant à son frère, à elle-même. Elle aimait cet endroit et se trouvait beaucoup plus apaisée que dans l'appartement. Si Arabelle était heureuse de voir son frère un peu partout dans celui-ci, il y avait des jours où tout cela la rendait nostalgique. Les photos, son écriture, son odeur. Elle n'avait rien rangé, en un an. Un an qu'il était mort et enterré et un an qu'elle avait posé ses bagage sans jamais prendre la peine de les ranger. Elle n'avait même pas rempli les tiroirs vides, comme si ce n'était pas vraiment chez elle. Sur les papiers, c'était pourtant le cas. Mais elle avait toujours trouvé ridicule que de simples papiers suffisent à dire que quelque chose a une quelconque valeur.
La douce avait imaginé sa signature en pensant à un papillon, ce qui fait qu'elle n'avait rien à voir avec son nom. Comme tous avant lui, l'homme qui lui avait fait signer les papiers de passation de bien avait été surpris. Elle avait simplement sourit. Elle aurait très bien pu mettre un simple point que cela aurait été pareil. Arabelle n'avait pourtant pas investi les lieux, si l'on regardait tout autour on ne voyait que ses valises. Défaites, en vrac. Des vêtements posés sur des chaises, des livres étalés par terre et ses cours éparpillés sur une table. D'ailleurs, à son coin il y avait une tasse. Lorsqu'elle était arrivée, cette dernière était à demie vidée. Évidemment elle l'avait lavée, pourtant elle avait pris soin de la remettre à la même place. Comme tout ce qui était dans l'appartement. Dès qu'elle faisait la poussière, dès qu'elle devait laver quelque chose qui lui appartenait, elle le remettait exactement à la même place.

Beaucoup auraient trouvé ça étrange, mais elle en était simplement rassurée. Son psychiatre lui avait expliqué que son frère étant son point de repère, elle compensait le manque en gardant tout ce qui lui appartenait intact, comme pour se faire croire qu'il était encore là. Il lui disait également qu'elle mettrait beaucoup de temps à faire son deuil. Arabelle n'y croyait pas, aucun temps, aucune éternité ne pourrait lui permettre de faire son deuil. Pour la simple et bonne raison qu'elle ne le voulait pas. Ce n'est pas sain, lui répétait-il. Elle se contentait de sourire, lui rappelant qu'elle avait fait le deuil de ses parents et qu'elle ne s'en sentait pas moins blessé. Le docteur semblait noter qu'elle avait besoin de temps, se résignant à attendre un peu avant de la forcer. Après tout, Arabelle semblait gérer assez bien ce non deuil, pourquoi la brusquer. Peut-être parce que les crises se rapprochaient. La nostalgie se voyait envahissante.

Et hier soir, la crise avait été plus importante que la précédente. Arabelle portait une montre de son frère au poignet, une montre qui n'avait plus de pile depuis des lustres mais qu'elle refusait de retirer – sauf pour faire la vaisselle, ou prendre une douche, afin de ne pas l'abîmer. C'est pour cela que lorsqu'elle s'est aperçue qu'elle n'était plus à son poignet, elle s'est mise à paniquer. Elle a tout fouillé, de fond en comble. Retirant toutes les affaires de son frère et les siennes, mélangeant le tout en pleurant. Elle tremblait, complètement perdue. Finalement elle se dirigea vers l'évier de la cuisine et elle était juste là, posée contre le rebord de ce dernier. Arabelle s'était jetée dessus, la prenant dans ses bras comme son bien le plus cher et pleurant encore, cette fois-ci de soulagement. Mais cette violente crise n'était pas sans conséquence, en plus de l'épuiser grandement – et de la forcer à tout ranger, elle lui offrait une atroce migraine. Cette dernière était responsable de son lever tardif.

Il devait être sous les coups de onze heures lorsqu'elle émergeait. Pas vraiment remise elle s'était pourtant décidée à se lever. Montre au poignet, la caressant doucement elle se laissait submerger par l'eau bouillante dans la casserole avant de verser cette dernière dans une tasse et la prendre à pleines mains pour réchauffer ses mains gelées. Elle était descendue, portant un vieux pull en laine bien épais, livre commencé en main. Prenant le temps de déverrouiller la porte, tourner la pancarte indiquant qu'ils étaient ouverts elle glissait, presque inaudible :


    « Bonne journée héros... »


Un léger sourire au coin des lèvres, elle s'installa au comptoir se plongeant dans sa lecture. Elle ne se rendit pas compte du temps passé entre ce moment et le suivant, peut-être une minute, comme trois heures, toujours est-il que la vieille sonnette de la boutique retentit, et sans décoller les yeux de son bouquin elle se contenta de dire d'une voix tendre :


    « Bonjour. »


Elle tenait à finir sa phrase avant de lever la tête et regardait qui venait. La boutique ne regorgeait pas de clients et la ville étant petite, elle en connaissait désormais la plupart – au moins de vue. Elle prit donc son temps avant de lever les yeux. L'instant durant lequel elle parcourut l'homme des yeux lui sembla durer une éternité. Parce qu'elle l'avait reconnu depuis le premier coup d’œil, de la pointe de ses pieds. Mais comment était-ce possible ? Levant les yeux, plongeant son regard dans le sien, Arabelle sentit comme un choc au fond d'elle. Une douleur dans sa poitrine. Violente, comme si son cœur se remettait à battre. Elle se leva sans trop comprendre pourquoi, et d'un geste incontrôlé, elle renversa sa tasse qui vint se glisser jusqu'au sol, cassant sa hanse et renversant son contenu sur le sol de la boutique. Mais, comme immobilisée, elle n'arrivait pas à réagir, à bouger. Elle se contenta de murmurer, comme si elle rêvait :


    « Jack...Jack...Jack... »


Et des larmes montèrent le long de ses yeux, prenant doucement place contre ses joues. Sa respiration s'accélérait, elle allait faire une crise. Ce n'était pas possible. Il était mort. Elle avait vu son corps dans le cercueil. Et puis il ne l'aurait jamais abandonnée, pas pendant un an. Elle n'arrivait plus à penser, tout se bousculait. Elle pleurait et suffoquait. Il fallait qu'il lui montre qu'elle n'était pas folle, il fallait qu'il fasse quelque chose. Comme une preuve qu'il était bel et bien en vie, que c'était bel et bien lui.
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Jack W. Scarborough

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MessageSujet: Re: What can we say in such case | ft. Arabelle Scarborough   What can we say in such case | ft. Arabelle Scarborough EmptyJeu 23 Jan 2014 - 21:21


Le bonjour qu’il entendit lui fit monter les larmes aux yeux. Jack avait senti la tendresse et la douceur dans son ton, c’était sa façon de parler, comme si tout le monde était gentil, comme si le mal n’existait pas dans ce monde. Elle était dans son monde, sa petite sœur, son Arabelle. Elle n’avait pas levé les yeux en disant cela, elle lisait toujours. Elle faisait toujours ça lorsqu’elle voulait finir une phrase, un paragraphe ou une page. Etait-elle en train d’étudier ou de lire un roman ? Il ne voyait pas le livre de là où il était et pour tout dire, il n’osait pas bouger de peur de provoquer une catastrophe. Mais même sans bouger, le choc arriverait. Au dernier mot de la dernière phrase du dernier paragraphe : elle lèverait la tête, ses boucles glisseraient sur ses épaules fragiles et ses yeux se poseraient sur son frère qui était censé être mort.

Et le moment fatidique arriva. Quelques secondes qui parurent durer une éternité pour lui. Elle se leva finalement, brusquement, un éclat, sa tasse était tombée sous la précipitation et avait due se casser et puis, son nom Jack réitéré en litanie comme pour invoquer sa présence, sa réalité. Ses larmes lui brouillaient la vue, il avait conscience du choc. Il imaginait sa douleur et il culpabilisait tellement de lui avoir joué un tour pareil. Mais maintenant qu’il était revenu, maintenant qu’il était là, il n’allait plus la laisser et il l’aiderait à affronter ce monde qu’elle n’aimait pas. Voilà qu’elle se mettait à pleurer. Non. Il n’allait pas pouvoir se retenir s’il la voyait pleurer. Il récupéra alors ses mouvements et il n’hésita plus, il s’approcha en quelques enjambées pour la prendre dans ses bras. Elle si petite comparée à lui, sa tête reposait sur son torse. Il la serra tendrement, comme il l’avait toujours fait.


    « Je suis désolé… je suis tellement désolé… Pardonnes-moi je t’en prie. Pardonnes-moi de t’avoir laissé. » articula-t-il difficilement sous le coup de l’émotion.


Il se souvenait de tous ces petits moments où il l’avait prise dans ses bras, où elle était venue se blottir contre lui. A vrai dire, la plupart de ses souvenirs avec elle commençait ou se terminaient par une étreinte de la sorte. Il avait accepté depuis longtemps l’image du Grand Frère protecteur qu’elle lui avait attribué dès le début et pour tout dire, il avait été content. Il s’était entichée d’elle dès sa naissance, loin de la voir comme l’enfant qui allait le priver de l’amour de ses parents, il s’était vu de lui-même et immédiatement comme son guide, son instructeur, son protecteur. Dès l’instant où ses grands yeux noisette s’étaient posés sur lui. Il avait cinq ans, et il se disait qu’il était né pour la protéger. En mourant, il avait failli à cette responsabilité qu’il s’était imposé et il s’en voulait considérablement. Elle ne semblait pas avoir mal vécu depuis, mais elle avait dû être triste et il ne voulait pas la savoir triste. Il espérait qu’à présent, il serait capable de la faire sourire, de lui présenter Loïs et peut-être même Charley ? Il lui donnerait des conseils pour la boutique, car il ne pourrait manifestement pas la reprendre. Ses clients le connaissait et il ne pouvait pas se permettre de réapparaître du jour au lendemain car il n’y aurait plus du tout de clients, ils fuiraient simplement.

Mais en cet instant, il ne pensait qu’à elle. Il voulait prendre sa douleur et la jeter si loin qu’elle ne pourrait jamais plus revenir s’emparer d’elle. Non, plus jamais.


    « On m’a donné une deuxième chance, Arabelle… on m’a donné une deuxième chance et je ne te laisserais plus. »


Il se répétait dans son émotion, mais il tenait à ce qu’elle comprenne que ce n’était pas une blague, qu’il était mort en effet, et que quelque chose l’avait fait revenir à la vie et que dans cette nouvelle vie, elle aurait une place d’exception.
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