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 How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James)

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James Bannerman

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MessageSujet: How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James)   How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James) EmptyDim 26 Jan 2014 - 9:52


Les vérités forment des cris hurlant dans le vent
26 janvier 2014



Les vapeurs de la plonge le plongeaient dans un brouillard humide qui lui rappelait toujours ses premières heures d’arrivée à Stonehaven. Ce n’était pas forcément désagréable, juste une manière de repartir à son point de repère et ne pas perdre de vue l’idée qu’ici, il était différent. James actionna la poignée de métal du lave-vaisselle industriel qui se mit en branle dans un grondement de fin du monde.

Il était peut-être différent, mais la plonge du Dipper’s était son nouveau royaume. Les crétins de ce monde parlaient peut-être de miracle concernant sa nouvelle existence mais pour James, l’acte divin se résumait à avoir pu trouver un boulot. Ce qui faisait de Beth une remplaçante potentielle de Jésus.

Il ne se serait quand même pas permit la métaphore, même pour rire, face à la femme. Trop peur de prendre une raclée à défaut de la faire rire. Beth l’impressionnait, comme elle impressionnait beaucoup de monde. Et au départ James s’était tenu à carreaux en serrant les fesses, tout à fait conscient du privilège qu’on lui faisait en l’acceptant ici. Phoenix lui avait assuré que son état ne poserait pas problème, ce qui était la vérité. Mais il n’y avait pas que des Beth Tatcher dans cette ville.

Il faisait les nuits au Dipper’s depuis presque deux semaines. L’ambiance était relativement cool et lui rappelait son premier job à Engledeen, une zone industrielle paumée où il bossait là aussi dans l’arrière salle d’un snack routier beaucoup moins intransigeant sur la qualité du service au client. Ici, tout était propre. Il y avait le devant de la scène et lui en fond qui jetait parfois quelques coups d’œil sur les banquettes en cuir quand le creux du service le permettait. James ne parlait pas à tout le monde, déjà discret par nature, et relativement méfiant. Il débarquait au restaurant à 16h pour le ménage du soir. Puis s’installait à la plonge dès 18h pour fuir la pause repas des quelques serveurs faisant la journée complète. Il était toujours délicat de cacher qu’il ne mangeait pas (qu’il ne pouvait pas manger). Et il y avait toujours une Ninel Monroe pour venir lui apporter une assiette à la plonge. Ninel avait cette insistance sympathique qu’il pouvait pardonner. Surtout parce qu’il ne lisait en elle aucune hypocrisie ou curiosité. Juste une douceur de future mère de famille à l’affut. Il ignorait pourquoi, mais l’idée qu’elle veuille prendre soin de lui, le touchait profondément.

Et il y avait Loïs Campbell.

L’impression que lui laissait le type était un mélange entre l’écrasement et le respect. C’était avant tout le bras droit de Beth, et pour cela James était capable d’obéir les yeux fermés à des ordres idiots juste pour ne pas la contrarier elle. La plupart du temps, James ne s’adressait à lui que par des phrases courtes et trop polies. Les yeux baissés sur le cou de l’homme pour ne pas avoir à affronter son visage. Il ne lui faisait pas peur, mais l’idée qu’il puisse influencer sur la tolérance de sa présence ici le motivait à s’y confronter le moins possible. Bien évidemment, Loïs, comme Ninel, comme le reste des serveurs et des cuistots ignoraient son secret.

Et c’était tant mieux.

Le claquement de la plongeuse lui signifia la fin du lavement et James souleva le cadre de métal pour en extirper le caisson remplit d’assiettes. Rapidement, il les essuya, en formant une pile qui donnait sur l’armoire de service. Entendant la voix de Ninel dans la salle, recouvrant la radio. Bientôt il terminerait son travail ici et la rejoindrait pour l’aider au ménage, histoire qu’ils puissent partir plus tôt. Beth était clouée au lit avec une grippe carabinée et avait laissé le soin à Loïs de gérer la maison en son absence. Ils n’étaient donc plus que trois au Dipper’s, à presque minuit.

Et dehors il neigeait dru.

Le froid ne dérangeait pas James, même pas sous la toile de tente qui parfois prenait l’eau. Mais la perspective soudain de devoir rentrer lui fit l’effet d’un coup porté à la nuque. Il mima un soupir à défaut de l’expirer. Se tourna vers le caisson. Plongea la main.

Quelque chose le piqua.

Machinalement il secoua la main. Et prit conscience des mouchetures noires qui recouvraient désormais le caisson de métal ainsi que la vaisselle propre. Ses sourcils se froncèrent. Il releva la main.

Et la porta à la lumière des néons pour observer l’éclat de verre tranchant qui la transperçait de part en part.

La pointe était sur le dos de sa main, dépassant de moins d’un centimètre. Le reste, plus épais à la base, s’enfonçait dans sa paume pour y décrire de nouvelles lignes. Le sang noir s’échappait avec la lenteur d’un vers en direction de son poignet. Et le tout le picotait, pas même désagréablement.

Le regard pensif de James s’attarda sur la blessure. La question de savoir comment un morceau de verre – c’était forcément un morceau de verre – avait réussi à transpercer sa peau si rigide supplanta celle de trouver une solution rapidement avant que quelqu’un ne le voie bon dieu.

Puis ses yeux se tournèrent vers le passe de plats sales machinalement.

Et son regard croisa celui de Ninel.

Too late.






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MessageSujet: Re: How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James)   How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James) EmptyDim 26 Jan 2014 - 15:22

J’ai vraiment hâte que mon service se termine parce que je n’ai plus rien dans les jambes ; je n’ai pas eu une minute à moi depuis que j’ai commencée et je n’ai plus qu’une seule envie : prendre une douche et me mettre au lit sans attendre une seule seconde, mais il faut encore que je nettoie les tables et que je range le restaurant en compagnie de Loïs et de James. Heureusement que je ne suis pas seule parce qu’il est vraiment tard, il fait sombre et une épaisse couche de neige recouvre les routes – je me demande même comment je vais faire pour rentrer chez moi puisque je suis venue à pieds étant donné que je n’ai toujours pas de voiture… Alors certes, je vis dans ce même quartier, mais il y a quand même un peu de route à faire et avec ma chance, je suis certaine que je vais me casser la figure une bonne dizaine de fois avant de mettre les pieds chez moi (si j’y arrive en un seul morceau, évidemment).

J’empile les dernières assiettes sur un plateau que je pose ensuite sur le comptoir et nettoie les tables du fond en m’appliquant ; je n’aime pas faire mon travail à moitié et même si je ne suis pas une grande maniaque, il faut que ce soit propre puisque je n’ai pas envie que ma patronne me tombe dessus ; bien qu’elle soit sympathique, il arrive aussi qu’elle me fiche la trouille – c’est sans compter le fait que je suis capable d’avoir peur de tout le monde – et je n’ai pas envie d’être la source de sa colère.

Un bâillement m’échappe, la fatigue commence à se faire plus forte que ma volonté et ce n’est pas une très bonne chose. Pour me donner un peu de courage, je chante par-dessus la radio et me dandine d’un pied sur l’autre, faisant mine d’esquisser quelques pas de danse alors que je ne suis clairement pas douée pour cela ; j’ai deux pieds gauche et la dernière fois que j’ai réellement danser, je me trouvais à Paris en compagnie de Timothy. Lorsque j’y repense, je souris aux anges tant j’étais heureuse lorsqu’on se trouvait dans la capitale française. On profitait l’un de l’autre, on faisait tout ce qu’on voulait en se fichant royalement des autres, il me jouait des mélodies au piano et j’étais la jeune femme la plus heureuse de cette planète. Tim. Mon frère.

Il ne faut pas que je fonde en larmes ; même si c’est parce que je suis heureuse, il ne faut pas que je commence là-dedans parce que je risque de ne jamais m’en remettre.

J’attrape le plateau et m’en vais rejoindre l’arrière salle pour les donner à James. Je les pose doucement, histoire de ne pas faire de casse et lorsque j’ai terminé, je m’apprête à lui dire quelques mots lorsque mes yeux tombent sur sa main. Et le bout de verre. Le sang. Je reste stoïque, mais je suis incapable de détourner mon regard alors que je me sens déjà limite. Je n’aime pas le sang. Je veux dire ; la vue d’autant de sang me donne la nausée, je ne le supporte pas. J’en ai des sueurs froides. Vraiment.

« Je… Je… Tu… Sang… Il faut… Loïs. »

Moi-même je ne comprends pas ce que je souhaite dire, mais il faut que je prévienne Loïs ou que je fasse quelque chose, sauf que mes jambes sont comme du coton et ne me supportent plus. Je m’accroche à ce que je peux et tente de reprendre mon souffle. Il faut que je respire calmement, que je gère mes émotions… Mais en vrai, j’en suis incapable.

Je me tourne vivement, je ne sais même pas où je vais, je ne vois plus rien autour de moi, j’ai encore la vue du sang en tête et ça suffit à me rendre ainsi. Je cherche vivement Loïs, mais en réalité, je ne saurai dire par où je passe jusqu’à ce que je percute quelqu’un –ou quelque chose, je ne sais plus trop, je ne calcule rien- et que mes jambes se défilent sous mon poids.
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Loïs Campbell

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MessageSujet: Re: How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James)   How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James) EmptyDim 26 Jan 2014 - 21:09

Dans la rue menant vers la sortie de Stonehaven, seules les lumières du Dipper's brillaient dans la nuit blanche et glacée ce soir là, comme beaucoup d'autres soirs. C'était un restaurant situé entre route et ville, et même si les derniers clients s'attardaient jusqu'à la fermeture de certains bars, c'était généralement chez Beth qu'ils finissaient la soirée avant de prendre la route, ou de rentrer chez eux. Pour autant les horaires de Loïs n'étaient pas insurmontables. Depuis trois ans qu'il était en ville, il avait d'abord fait la plonge dans plusieurs restaurants avant d'arriver ici, et même s'il avait gagné peu à peu la confiance de la tyrannique patronne, elle ne manquait pas de lui donner du travail et d'autant plus de responsabilités. Il avait décelé chez elle une once de générosité qu'elle laissait rarement entrevoir, pour lui céder quelques soirées lorsqu'il voulait travailler sur sa voiture ou lire au calme chez lui. Mais pas ce soir là.

A Stonehaven, la nuit tombait tard. Une fois le panonceau indiquant que le restaurant était fermé retourné, Loïs retourna les derniers tabourets sur le comptoir et alla mettre au frais les denrées périssables pour le lendemain matin tandis que Ninel finissait le ménage. Elle était étourdie, mais d'une incroyable fraicheur, Ninel Monroe. Il la connaissait peu si on prenait en compte le temps qu'ils avaient passé à servir ensembles, mais ça on ne pouvait pas le reprocher à la jeune fille. Personne ne connaissait vraiment Loïs simplement parce qu'il ne le souhaitait pas et ne se confiait presque jamais. Pourtant, il avait commencé à travailler ici bien avant elle puis lors de nombreuses heures en commun. Ils discutaient pendant le service parfois, elle lançait souvent des diwaines de questions en l'air pour essayer d'en apprendre d'avantage sans jamais vraiment parvenir à le faire réagir franchement. Il n'y avait guère qu'avec le jeune Cavendish qu'il avait un tant soit peu ouvert les portes du donjon, ou bien Jack. Mais depuis la mort de ce dernier, cela avait fermé toute envie pour lui de se lier à qui que ce soit. La vie était trop fragile, les relations trop vaines pour qu'il accepte de s'y risquer. Il préférait de loin aider les gens, à sens unique. C'était plus simple comme ça.

Passant un dernier coup d'éponge, il la vit se diriger vers l'arrière cuisine ou travaillait encore James, l'autre employé qui faisait les fermetures avec eux. James. C'était un mystère, pour Loïs. Avec le temps, il avait appris à respecter ses silences et ses réponses courtes et fermées à ses ordres -de la même façon qu'il appréciait qu'on respecte les siens. Il était évident qu'il n'avait pas eu la vie facile, et son arrivée en ville lui rappelait suffisamment la sienne pour qu'il ne le force pas à s'expliquer sur ses silences. Il le gardait à l’œil, mais pour une raison différente. Il avait toujours eu l'impression de devoir aider les plus jeunes, à l'orphelinat, ou même quiconque lui paraissait avoir besoin d'aide. Ainsi, il se sentait utile.

Massant sa nuque tendue de fatigue, il éteint la lumière de la salle du restaurant et se dirigeait vers l'arrière lorsqu'on le percuta... Ninel, les yeux écarquillés ? Il eu le temps de glisser un bras dans son dos pour l'aider à tenir debout alors que ses genoux flageolaient, et levant les yeux vers la source de lumière il vit James, interloqué devant sa propre main. On l'aurait dit couverte d'encre, épaisse, un morceau de verre de taille surprenante fiché dedans.

" James... Qu'est-ce qui se passe ? "

Il tira une chaise pour assoir la jeune fille, posant par réflexe une main sur son crâne pour la rassurer. Elle avait l'air terrorisée, prête à tourner de l’œil. Il lâcha ses cheveux pour tirer le torchon à sa taille et en quelques enjambées prendre sans cérémonie la main de l'adolescent dans les siennes. Il mit un temps avant de réaliser, puis comprendre et froncer les sourcils. Fermant les yeux, il prit une inspiration puis le fixa de nouveau.

" Tu sens quelque chose..? Je vais te l'enlever, ça te va ? "


Il avait une voix ferme mais calme, et ne fit pas de réflexion sur ce qu'il en déduisait. James Bannerman, ton secret est plus lourd à garder qu'il n'y paraissait. Pensait Loïs. Il comprenait. Ayant repéré l'espace ou es cuisiniers travaillaient la viande, il tira un sac poubelle qu'il déchira pour couvrir le sol sous eux. Il avait appris beaucoup sur la particularité de Stonehaven depuis que Jack était revenu, mais rien sur ce que signifiait ce sang noir. Plusieurs semaines plus tôt, il ne s'en tenait qu'aux rumeurs et à ce qu'il devinait de vrai dans les ragots concernant les gens qui revenaient et pourquoi. Depuis le retour à la vie de Jack, il n'avait pas vu son ami saigner comme ça, pas plus qu'il n'aurait cru ça possible sans le voir. Prenant de nouveau la main de James par le poignet, il plaça deux doigts sur le morceau de verre et attendit de croiser son regard pour tirer d'un coup sec.

Quelle soirée...

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James Bannerman

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MessageSujet: Re: How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James)   How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James) EmptyLun 27 Jan 2014 - 11:44


Les vérités forment des cris hurlant dans le vent
26 janvier 2014



Il voit le visage de Ninel blêmir rapidement alors que les yeux de la jeune femme sont rivés sur sa main blessée. Pendant un court instant, James veut la dissimuler à sa vue. Mais les gouttes noires tombent au sol, filament distendus et écœurant. Et lui est trop figé dans la crainte d’apparaitre ainsi, comme si son sang avait été remplacé par du goudron, pour agir. C’est calmement qu’il s’oblige à relever l’autre main pour attirer son regard sur autre chose.

« Ninel… » Commence-t-il avant de perdre la suite des mots dans ses pensées. Pourtant, la cohésion de sa voix et de son signe ont réveillé quelque chose dans le regard de la jeune femme. Qui revient sur terre en vacillant.

« Je… Je… Tu… Sang… Il faut… Loïs. »


Le regard de James s’écarquille brutalement. Si la voix maladroite de Ninel peine à exprimer sa pensée, la seule mention du prénom de Loïs suffit à le paniquer. Si Loïs voit ça, cela lui fera des emmerdes. Beth l’apprendra, et devra gérer avec deux membres de son équipe conscients de son souci. Parce qu’on ne peut pas le soigner, il n’y a rien à faire maintenant. Que retirer ce putain de tesson qui lui traverse la main. Ninel est douce avec lui. Il ne veut pas que cela change pour un malaise inextricable. Et étonnamment, il se méfie soudain de la réaction qu’aura l’autre à son sujet. S’il devine. Ou pire s’il ne devine pas et ne voit en lui qu’une bizarrerie.

James est trop bête pour tenter de trouver une excuse valable. En vérité, tout ce qu’il souhaite maintenant : c’est fuir. Fuir comme il l’a toujours fait.

« Ninel, personne ne prévient personne d’accord ? » Mais déjà la jeune fille se détourne, sourde à sa demande. S’éloigne en direction de la salle. Et James perd ce calme qui lui est tellement nécessaire depuis ces longs jours. « Ninel ! »

De toute façon si ce n’est pas la voix de la jeune femme, ce cri là rauque et affolé achève d’attirer Loïs à l’arrière. James ferme les yeux douloureusement en l’entendant arriver. Percuter Ninel et s’approcher du communicant.


" James... Qu'est-ce qui se passe ? "


Fait chier. Fait tout chier. Comment rattraper ça ?

« Rien, c’est rien, c’est juste un accident. Ninel va pas bien, tu devrais la faire asseoir ou quoi… »

Pas besoin d’expliquer à Loïs quoi faire. Il a déjà ramené à lui une chaise pour y installer la jeune fille encore trop pâle. Des rigoles de sang dévalent sur son bras qu’il relève pour ne pas dégueulasser le sol où les gouttes s’entrelacent déjà à ses sabots d’entretien. Son autre main est refermée comme une serre sur son poignet. L’absurdité de la situation lui échappe à ce réflexe. Il n’y a aucun sang à endiguer par cette pression. Au mieux il dissimulera le silence de ses battements de cœur.

Si seulement il avait pu profiter de cette course absence pour retirer ce machin. Car Loïs a les yeux rivés sur lui. James est demeuré une priorité. L’homme s’approche, et James recule aussitôt. Heurtant des reins la barre de métal du caisson de lavement.

Loïs lui attrape la main sans patience pour le retenir vers l’avant. Empêchant définitivement toute fuite.

« Loïs. Je peux me démerder je – »

Il lit le tic sur le visage du serveur aussi clairement que s’il avait exprimé son choc à haute voix. Dans son estomac quelque chose chute à croire que ses organes nécrosés continuent de faire du hula-hoop.

James n’essaye même pas de mimer la respiration pour donner le change. Loïs sait. James sait que Loïs sait. C’est fini.

Ne dis rien,
supplient les yeux vert-gris du zombie. Ne lui dis rien à elle. Autant que possible, ferme la.

" Tu sens quelque chose..? Je vais te l'enlever, ça te va ? "

« … C’est coincé entre les os là. Ça va être galère. » Il jette un regard par-dessus l’épaule de l’homme. En direction de Ninel. Rajoute pour elle. « Ca lance énormément mais je crois que ça sera pire quand on l’enlèvera. » Sa voix lui semble faux tandis qu’il exprime ce mensonge. Ca pince juste. Et cette sensation n’est pas désagréable. Loin de là.

A croire que les plaisirs sado-masochistes seront les seuls qui pourront lui être accordés désormais. Pathétique.

Les doigts de Loïs s’approchent du morceau de verre. James rétracte la main aussitôt.

« Arrête ça, tu vas te couper. Bordel. »

Pour être de nouveau ramené à Loïs. James détourne les yeux alors qu’il lui arrache vivement le tesson.

« … Aïe. » mais là encore, son cri est trop calme. Il ne sait même plus imiter correctement la douleur.

Le verre frotte contre la chair, les tendons et les os. Laisse une plaie béante qui se gorge de sang. C’est comme observer la trace humide d’un pas se remplir d’eau sur un sol humide. Mais sa paume est tournée vers le ciel. Et le sang ne coule pas ailleurs qu’au dos de ses mains. Un peu comme une bouteille de sirop au bouchon percé.

James secoue la tête négativement. Va placer sa main sous l'eau pour échapper, à leurs regards plus que pour nettoyer.

« J'en ai foutu partout c'est dégueulasse... » marmonne-t-il « ... Ca va Ninel ? Tu respires ? »





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Ninel L.-J. Monroe

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MessageSujet: Re: How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James)   How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James) EmptyLun 27 Jan 2014 - 13:09

Je suis incapable de reprendre mes esprits. Je suis incapable de faire comme si je n’avais rien vu alors que j’ai encore en tête ce morceau de verre planté dans la main de James. Je prends à peine conscience du bras de Loïs qui se glisse dans mon dos et qui me maintient encore debout avant de m’asseoir lentement sur une chaise. J’ai les yeux perdus dans le vague ; c’est comme si c’était moi qui avait ce bout de verre dans la main, ça me terrifie complètement. Peut-être ai-je des réactions disproportionnées et que les deux garçons ne vont pas comprendre, mais je ne saurai expliquer en quoi cela m’horrifie à ce point.

Même si c’est à cause de William. Tout est de la faute de William. Le manque de confiance envers les hommes, envers moi-même et envers toutes les situations possibles et imaginables. Cet épais morceau de verre me rappelle simplement cette fameuse soirée où il a décidé que j’allais être « marquée » à jamais ; pour que je me souvienne éternellement de lui, de ce qu’il me faisait et du fait que je lui appartenais. Il ne voyait pas les choses autrement, et il se fichait bien de savoir que cela me faisait mal, que j’allais être détruite à jamais à cause de son comportement de minable ; non, il n’avait aucun état d’âme et aucune prise de conscience soudaine quant à sa violence verbale et physique.

Le sang. Les blessures. Les cicatrices. Les flaques de sang. Je ne les supporte plus. Je voudrais m’en éloigner le plus possible, mais je suis figée sur cette chaise et je n’entends que quelques mots de la conversation entre les deux hommes. Ils pourraient être juste à côté de moi que ce serait pareil ; je n’y prêterais pas une grande attention. Je n’entends que Loïs qui annonce qu’il va lui retirer le bout de verre et je porte une main à mes lèvres. Retenir la nausée à tout prix. Retenir le malaise.

Je me concentre sur la musique qui passe, mais comme je ne l’aime pas, je m’y détache bien trop rapidement à mon goût. Je ferme les yeux, je compte jusqu’à perdre le fil de ma pensée. Je suis incapable de cacher mes émotions trop longtemps, c’est stupide. Je suis ridicule. Je suis adulte, je devrais savoir faire une telle chose sans que cela ne me demande un effort surhumain et je devrais être capable de vivre sans repenser sans cesse au comportement exécrable de mon défunt petit ami.

Ninel. J’entends qu’on prononce mon prénom, mais il me faut quelques secondes avant de prendre conscience que c’est James qui parle. James qui se trouve encore avec Loïs. Nous ne sommes que trois. Il n’y a personne d’autre. Et certainement pas ce William qui est mort depuis presque une année. Il n’existe à présent que dans ma tête et c’est déjà bien trop. Respire.

« Oui… Tout va bien ? »

Je ne sais pas pourquoi je pose une question aussi ridicule, mais le fait de parler apaise légèrement mon angoisse et la crise qui est toujours sur le point d’éclater. Je ne fais même pas l’effort de me relever, je me laisse glisser le long de la chaise jusqu’à être au sol et je m’assois là, par terre, le dos calé contre le comptoir. Je remonte les genoux contre ma poitrine et les enlace de mes bras.

J’observe mes mains qui tremblent et je réalise que j’ai vraiment froid ; c’est venu de manière un peu brutale, mais ça me fait toujours cet effet-là. Je ne supporte que difficilement les chocs de ce genre qui me rappellent des souvenirs que je tente d’enfouir au plus profond de moi.

« Je respire. Je me calme. Je respire… »

En le disant à voix haute, j’ai dans l’espoir que ça marchera un petit mieux, d’autant que je me sens carrément inutile dans la situation actuelle. Je ne peux même pas aider les garçons qui se trouvent derrière, même si il me semble qu’ils se débrouillent bien…

D’ailleurs, pourquoi James ne hurle-t-il pas de douleurs ?
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Loïs Campbell

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MessageSujet: Re: How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James)   How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James) EmptyLun 27 Jan 2014 - 15:55

Loïs n'arrive pas à chasser l'air sévère de son visage. Il n'est pas en colère, pas du tout. Il est calme. Impassible. Il réfléchit, et n'a pas le temps de rassurer l'adolescent ou de formuler à voix haute ce qui se passe dans sa tête. Il a vu les yeux paniqués de James. Il ne l'avait jamais vu autrement que maussade, attentif ou concentré au travail. Pourtant on ne pouvait pas dire que la plonge était un travail passionnant, ou qu'il était particulièrement bien traité par les autres employés, même si Loïs se montrait juste il se devait d'être ferme, responsable. Mais à ses yeux, il su qu'il avait deviné.

Il n'avait pas conscience de le tenir si fort que lorsqu'il le senti tirer pour récupérer sa main où le trou laissé par le morceau de verre béait sans retenue. Il l'avait lâché, et tandis qu'il allait rincer sa main il se pencha pour ramasser le sac souillé au sol et essuyer autour avant de le jeter dans la grande poubelle à épluchures. Il ne devait pas laisser de trace. Et Ruth ne devait rien savoir ou, malgré son bon cœur, sachant le risque réel pour son restaurant elle serait certainement obligée de le virer. Loïs ne croyait pas que ce soit en aucune façon contagieux, mais on ne pouvait empêcher la connerie humaine. Ou la peur...

La voix de la jeune fille se fit entendre plus faible que jamais. C'était quand même beaucoup de sang, sous la lumière crue de la cuisine, un sang noir et épais que Loïs n'avait jamais vu d'une part, mais qu'il espérait avoir suffisamment camouflé pour que le malaise de Ninel suffise à lui faire oublier ce qu'elle avait vu. Il avait confiance en elle, si tant est qu'on puisse juger quelqu'un qu'on connait depuis si peu de temps, ce n'était pas la question. Elle avait manifestement un grand cœur, se comportait avec naturel et gentillesse avec les membres du Dipper's sans exception. Mais moins elle en saurait, mieux ce serait pour elle. Etre deux à connaître un secret était une chose, cependant plus le nombre de confident grandissait, plus faible étaient les chances de James de garder son secret.

" James, il faut que je regarde si tu as besoin de points ou non, montres moi ça. "

Un ordre, une fois encore. Il avait compris ce qui terrifiait le garçon plus que d'habitude lorsqu'il baissait les yeux devant lui. Plus que d'avoir fait une connerie, cassé quelque chose ou effrayé Ninel. Avait-il peur qu'elle comprenne à son tour, ou qu'il ait une réaction violente ? Il avait vu des bagarres éclater pour moins que ça en ville. Il le rejoint et attrapa une bouteille d'alcool qu'on utilisait pour la cuisson au passage, se mettant entre lui et Nine pour qu'elle n'en voie pas d'avantage.

" Si on ne se dépêche pas de désinfecter tout ça tant que tu es sous adrénaline, tu risques d'avoir vraiment mal lorsqu'il faudra le faire. Et tu ne veux pas inquiéter Ninel d'avantage, alors donnes moi ta main. "

Mentir. Tu n'avais plus vraiment l'habitude, Loïs. Il cachait ses sentiments à l'égard du monde, ou les véritables raisons qui l'avaient mené ici et qui le poussaient à éloigner les autres, mais de là à mentir ouvertement... Cela faisait bien plus longtemps. Il parlait suffisamment fort pour qu'elle l'entende et qu'elle croie son histoire, forçant James à croiser son regard, il glissa ses yeux vers elle, puis sa main, puis son torchon pour lui faire comprendre et obtempérer. Sauver les apparences. Ninel semblait parvenir à se maitriser, il fallait se dépêcher. Et jouer le jeu.

" Le bout de verre n'a pas touché de tendon ou de muscle.... tu as de la chance. Tout va bien Ninel, respire, il ira bien ne t'en fais pas. "

Il glissa son torchon sous le dos de sa main et versa l'alcool dans la paume "pour désinfecter". Il avait l'impression de jouer au magicien, et aucune idée de ce qui faisait de James... quelqu'un qui tenait debout. Il s'était tout bonnement arrêté de respirer, et de ressentir. Pas seulement comme lorsqu'on retient sa respiration ou qu'on supporte la douleur, non. L'alcool ne lui ferait pas de mal mais est-ce que ça aurait le moindre effet ? Ce n'était pas du sang qui maculait l'évier en acier, est-ce que sa blessure allait se refermer ? James, il va falloir que tu apprennes à mieux mentir que ça, tu n'es pas crédible en grand blessé. Voulait il lui dire en fronçant les sourcils, réprobateur. Peut être qu'il pourrait prendre des cours de comédie auprès de l'ami de Charley, ou au moins des conseils. Ou allait il devenir son alibi récurent pour ce genre de choses ? Comme s'il avait besoin d'un nouveau revenant à s'occuper... Mais le voir suivre des yeux ses gestes et le laisser prendre la situation en main suffisait à le convaincre qu'il avait pris la bonne décision.

Un soupire, et il senti son visage se décontracter.

Refermant son torchon de travail autour de sa paume dans un bandage de fortune, il inspecta le travail et les lieux d'un coup d’œil, avant de laisser James et aller aider Nine à se redresser. C'était à lui de jouer à présent.

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MessageSujet: Re: How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James)   How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James) EmptyLun 27 Jan 2014 - 20:09


Les vérités forment des cris hurlant dans le vent
26 janvier 2014



La voix de Ninel est encore faible. Mais au moins elle répond à sa question.

James tourne un regard inquiet pour elle. Sort lentement de cet état d’esprit d’égoïste et de lacheté pour tourner son attention vers elle. Ninel a quand même manqué de faire un malaise. Il serait peut-être bon de pas trop tirer sur la corde ce soir où ils se retrouveront tous aux urgences de Stonehaven avec une sacrée bonne histoire à raconter tiens.

« … La vache, t’es aussi pâle que moi dis donc. » James secoue doucement sa main dans l’évier. Envoie une giclée d'eau froide pour faire disparaitre les dernières traces. Dans son dos Loïs s’affaire à nettoyer le sol et il a une pensée entièrement amicale envers l’homme qui le soutient.

Il ne s’est pas attendu à ce que ce type le prenne en main à ce point. Ne s’est pas attendu, à aucun moment, à pouvoir lui accorder sa confiance. Les questions viendront (il y a toujours des questions) mais hors des oreilles fragiles de la jeune fille. Moins ils en savent, moins ils peuvent colporter. Pourtant, James lui doit bien quelques explications.

Au moins pour le remercier de l’avoir calmé.

Ce n’est qu’à regarder Ninel qu’il se rend compte d’à quel point il a pu frôler l’hystérie. Ne pouvant l’extérioriser de manière physique (sueur froide, souffle court, afflux sanguin au visage, tension nerveuse et musculaire) tout s’est déroulé dans les parois fermées de son crâne. Explosant comme des pétards dans son inconscient. Maintenant qu’il sent la peur refluer, il maitrise de nouveau son calme. Son propre masque. Et ne s’écarte pas quand Loïs se rapproche pour appuyer leur histoire de quelques gestes nécessaires.

« Reste assise hein. Va pas nous tomber dans les pommes maintenant. Te faudrait un truc sucré. Ou du café histoire de. Te requinquer quoi. T'installer à côté d'un radiateur aussi, pour te tenir chaud. Et ouais, t’inquiète pas. Je vais bien. C’est que dalle en fait, à peine une égratignure. »
" James, il faut que je regarde si tu as besoin de points ou non, montres moi ça. "


Le mort vivant cille de nouveau. Le regard une dernière fois troublé. Des points hein ? Est-il sincère ou propose-t-il cela uniquement pour garder ce contexte de normalité auprès de Ninel ? James est incapable de lire dans ses pensées.

D’un simple signe de tête, il lui fait part de sa négation. Pas de point. Sa première blessure en tant que mort a déjà bien disparue de son front. Et pourtant il s’était là aussi ouvert jusqu’à l’os à l’angle d’un mur, suite à une mauvaise chute. Il ne sait pas en combien de temps cette coupure-là se comblera et guérira. Mais c’est déjà à l’œuvre. Il n’y a rien de magique ou de miraculeux. Pas de fourmillement ou de démangeaison, ou de petites étoiles lumineuses. Il le sait comme il pourrait pressentir la faim. Ca se passe déjà.

Déjà le sang a arrêté de couler, des deux côtés. Et la plaie n'est plus si importante, une entaille à la paume, un creux léger entre ses deux phalanges. Propre et livide comme le ventre d'un poisson qu'on vient de tuer. Ou bien celle un peu jaune d'un oignon. Pas très appétissant en tout cas.


" Si on ne se dépêche pas de désinfecter tout ça tant que tu es sous adrénaline, tu risques d'avoir vraiment mal lorsqu'il faudra le faire. Et tu ne veux pas inquiéter Ninel d'avantage, alors donnes-moi ta main. "


James fronce les sourcils. Désinfecter ? Ce n’est sans doute pas idiot dans l’immédiat. Le message principal, concernant la serveuse, est en tout cas largement capté. Il doit continuer de jouer le jeu. Loïs lui donne des pistes à suivre comme un acteur pourrait lire son script. Mais James se sait mauvais acteur, surtout dans une telle situation. Cela ne signifie pas qu’il ne fera pas d’effort. Cependant ses potentielles exclamations risquent encore une fois de manger de… vivacité.

« J’ai jamais trop ressentit la douleur. … Mais je suis pas contre certains soins hein. Avec ce que tu as. »

Et il lui tend la main, sans aucune hésitation. Alors que Loïs ramène une bouteille d’alcool de la cuisine pour tout désinfectant. James grimace pour la forme. Attend de savoir s’il ressentira quelque chose et –

" Le bout de verre n'a pas touché de tendon ou de muscle.... tu as de la chance. Tout va bien Ninel, respire, il ira bien ne t'en fais pas. "


Le tendon et le muscle. James relève les yeux sur Loïs avec une crainte nouvelle. Différente. Il ne ressent peut-être pas la douleur mais les dégâts eux, peuvent être conséquent. Avec lenteur, il s’amuse à bouger chacun de ses doigts. Et roule des yeux dans ses orbites cernées de soulagement ; c’est sa manière à lui désormais de soupirer.

Déjà une bonne nouvelle.

« A la limite je dirais pas non à un peu d’alcool directement dans le gosier si ça peut – ah ! »

La brûlure de l’alcool sur la plaie à vive est comme une sirène lointaine. Sa main se crispe et son visage marque un sursaut de surprise. Ce n’est pas qu’il a mal, mais étrangement cette sensation-là est plus présente en lui que les effets du tesson de verre. James se penche pour observer sa main, mais déjà Loïs ligote et compresse la plaie de sa serviette.

Déjà l’alerte lancinante se fait plus ténue. Jusqu’à disparaitre.

James ne s’autorise pas à en être triste.

« …. Eh bien voilà. Tout neuf le James. »

Loïs relâche sa main pour retourner aux côtés de Ninel. James les regarde s’entraider avec un mélange de respect et de gêne. Il n’est pas fan de base des contacts, mais cela s’est accentué avec ses « derniers évènements ». Cependant, quelque chose, dans cette entraide lui tord le ventre. Il aimerait en faire partie mais ses mains ne sont pas sûres. Ses idées non plus.

Alors à la place d’agir il parle.

« Vomis pas hein, déjà qu’on vient de tout nettoyer. Vous parlez d’une fin de soirée… Quel cirque. Et juste quand Beth - enfin, madame Tatcher est pas là. Bon, au moins grâce aux bons soins de Loïs j’aurais pas à aller tenir la jambe des urgentistes. Je serais d’avis de pas en parler à la patronne, je sais pas vous… »

Il croise les bras en haussant un sourcil. Une ombre de sourire sans joie aux lèvres. De nouveau ce garçon calme et réservé. Capable de cynisme et de familiarité tout comme de longs silences pesants. Rien de plus qu’un étranger ici. Pas de quoi en faire tout un plat. Et rien d’anormal, merci bien.




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MessageSujet: Re: How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James)   How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James) EmptyMar 28 Jan 2014 - 14:02

Une égratignure ? Pendant quelques secondes, je crois avoir mal entendu, mais non, James vient bien de dire que ce n’était rien de grave alors que j’ai clairement vu le morceau de verre qui traversait sa main. Comment peut-il dire que ce n’est rien de bien grave et que tout ira bien ? À sa place, je serai là, en panique, je hurlerai comme une malade, je serai en train de pleurer de douleurs et je serai incapable de dire plus de trois mots dans une seule phrase et pas sûre que les mots aient un quelconque sens les uns avec les autres. Je ne peux pas croire qu’il soit insensible à ce point et qu’il ne ressente rien du tout alors qu’à mon sens, les urgences auraient du être appelés et il devrait déjà être à l’hôpital entre les mains des médecins. Cette constatation n’apaise en rien la vague de panique que je retiens depuis plusieurs minutes.

Une égratignure qui aurait besoin de points ? Illogique. Complètement illogique et je ne suis pas encore assez stupide pour croire tout ce qu’on me raconte. Quelque chose cloche. Il y a un truc que je ne comprends et que je n’ai peut-être pas envie de comprendre, dans le fond, mais tout ceci me paraît bien suspect. Mais pour le moment, je m’en fiche. Je m’installe au sol. Je reste calme. Je gère mes crises comme je le peux et je chasse ces pensées qui me reviennent en mémoire et qui me pousseraient presque à hurler tant j’aimerais qu’elles disparaissent à jamais.

Je tente de suivre les échanges entre James et Loïs, mais je ne capte pas toujours ce qu’ils racontent, juste l’essentiel. J’espère qu’ils auront vite terminés parce que j’ai vraiment, mais vraiment envie de rentrer chez moi ; même si je me dis que la route risque d’être encore plus compliquée après toutes ces émotions, mais ce ne sera pas la première fois et il ne me semble pas qu’il ait beaucoup de monde dans les rues par ce temps. Comme quoi, la neige peut avoir du bon dans certaines situations.

C’est à peine si je remarque le retour de Loïs dans la pièce qui m’aide à me relever. J’étais bien au sol, personnellement, mais puisqu’il faut se mettre debout : d’accord. Quelques mèches brunes me collent au front et je déteste cette sensation de faiblesse que je ressens encore. Il ne m’en faudrait pas beaucoup pour que je tombe dans les pommes à tout moment, je me connais si bien. Sans même que je m’en rende compte, mes doigts se serrent sur le t-shirt de Loïs pour éviter que mes jambes se dérobent de nouveau sous mon poids. James revient. Il est calme. Posé. Comme si rien n’avait jamais eu lieu. Il n’a même pas frôlé le malaise ni même un vague étourdissement.

« Pourquoi tu cris pas ? », je demande avant de tourner mon visage vers Loïs. « Pourquoi il hurle pas ? », question qui réclame une réponse.

C’est juste trop bizarre. Je ne peux pas comprendre. Je le vois là, et on dirait qu’il n’a jamais rien eu, comme si se prendre un bout de verre dans la main était quelque chose d’anodin qu’il vivait tous les jours.

« Enfin, je ne sais pas, c’est bizarre… On m’a déjà… Je me suis déjà coupée avec un morceau de verre et même si il n’était pas planté dans ma peau, j’étais à la limite du malaise et toi… tu… rien. »

Ma fin de phrase ne veut absolument rien dire, j’en ai parfaitement conscience, mais pendant quelques secondes, j’ai failli en dire trop sur ma propre personne et ce n’était pas possible.

« Il a fallu que j’aille à l’hôpital et toi tu reste là, tranquille, comme si rien ne s’était passé… Je ne comprends pas. »

Et je déteste ne pas comprendre ce qu’il se passe alors que c’est là, juste sous mon nez, et je me sens encore plus stupide ; plus que toutes les autres gamines naïves qui n’arrivent jamais à suivre les échanges, qui se perdent dans leurs pensées et qui ratent sans cesse les éléments importants.  

« Et ça n’avait rien d’une égratignure. »

Au cas où on croirait que j’avais avalé cette histoire, uh.
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MessageSujet: Re: How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James)   How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James) EmptyMar 28 Jan 2014 - 17:30

Elle était accrochée à lui, sa main tenant le tissus de son T shirt de travail avec relativement peu de force, et commençait à poser des questions. Trop de questions. Il devait encore l'aider à tenir debout et sous peu peut être même la porter si elle ne se calmait pas d'avantage, quelle poisse qu'il ne soit pas entré le premier dans cette cuisine. Une autre configuration, elle aurait passé le balais dans la grande salle à sa place ou serait sortie mettre les poubelles restantes dehors et tout aurait été différent. Mais elle était là, à demander pourquoi James ne souffrait pas, pourquoi il n'avait pas besoin qu'on le soigne et Loïs ne trouvait pas les mots pour lui répondre.

Il aimait une vie simple, tranquille et sans vague. Il avait du quitter son village et son université pour des raisons similaires. Trop de vagues. Et voilà qu'un malheureux petit bout de verre mettait le bon déroulement sur le fil du rasoir. Et James. Oh, James. Il était tout sauf convainquant. Était-ce aussi récent que pour Jack, pour qu'il ne maitrise pas aussi bien ses excuses ou bien peut être qu'il était encore trop terrifié. Le fait était qu'il allait falloir trouver mieux que ça, ou tout lui expliquer et lui demander de garder le secret. Et sans doute lui expliquer aussi pourquoi Loïs lui avait l'air tout à fait calme face à tout ça. Presque chirurgical.

" ... James, tu veux bien aller prendre un truc dans la réserve ? Ninel a besoin de sucre ou elle risque de tourner de l'oeil. Vois si tu ne trouves pas quelque chose pour toi aussi. "

Il tenait le haut de son dos et la serrait contre lui pour ne pas qu'elle tombe. Il ne pouvait pas décemment trahir l'adolescent et ne pas donner le change. Mais Ninel n'était pas non plus idiote. Il aurait préféré qu'elle s'en tienne à ce qu'elle avait cru voir, et le croie sur parole pour le reste. Mais ça n'allait pas être aussi simple. Il détestait ça. Cette situation. Un dernier regard vers James et il lui intima d'obéir. Il avait certainement peur qu'il parle, pour sûr. Pourquoi est-ce que cette ville mettait une telle pression sur ses revenus ? Loïs n'était pas d'ici, mais il pouvait comprendre les réactions d'incompréhension face à un phénomène qui dépasse l'entendement. Au delà de çà, il y avait bien d'autres choses qui suscitaient des réactions similaires voire tout aussi violentes. La connerie humaine n'avait pas de borne. Il attendit que James soit plus loin pour s'adresser directement à elle, en douceur.

" Ninel... Tu es sure d'avoir bien vu ? Ça t'a fait un sacré choc. "


Mensonge.
Mais ne valait-il pas mieux qu'elle te croie ? Il n'avait rien fait pour mériter d'être exposé. Oui. C'était un gamin réglo la plupart du temps, bosseur. On ne devrait pas être forcé de dévoiler ses secrets. Ça ne regardait que lui. Ce que les gens décidaient de ne pas montrer ne regardait qu'eux même. Balayant quelque réponse qu'elle lui donnait et sans vraiment y prêter attention, il se rassurait lui même et excusait ses mensonges par omission.

" Ça ne m'avait pas l'air si grave, pas quand je l'ai désinfecté et bandé en tout cas. Il peut bouger ses doigts même s'il devra peut être prendre une semaine le temps que ça cicatrise. " Il la regarda dans les yeux. Elle, et seulement elle. " S'il te plait, ne le bombarde pas de question pour cette fois. "

Il voulait qu'elle comprenne que quoi qu'elle pense, qu'elle le déteste ou qu'elle le croie, c'était la bonne marche à suivre. Elle lui en voudrait surement. Peut être qu'elle ne lui ferait plus jamais confiance, pas comme avant. Peut être même qu'elle en parlerait à Beth - s'il n'avait pas une discussion avec elle le premier. Il entendit la porte du grand frigo claquer et vit James revenir du coin de l’œil. Il gardait une expression neutre, même si le gamin devait se demander ce qu'il avait pu lui raconter. Au moins, il faisait attention à ne pas porter avec sa main "blessée" et donnait un minimum le change. Peut être qu'il avait quand même un peu de plomb dans le crâne, finalement.

" Je vais vous raccompagner tous les deux, j'ai laissé la voiture sur le parking. PAS. D'OBJECTION. " ajouta Loïs alors qu'il sentait venir une excuse de la part de James. " Ninel, tu te sens de marcher jusque là ou bien... "

Peut être qu'une fois rentrés chez eux, ils s'en tiendraient là. Loïs se demandait souvent si en s'endormant, les soucis ne disparaitrait pas le lendemain matin. Parfois dans sa baignoire il glissait sous l'eau et là, dans le silence le plus total, imaginait que tout reprenait à zéro. Malgré tout ce n'était pas le genre de Ninel d'oublier ou de ne pas questionner. Il pourrait demander conseil à Jack, sinon. Ce dernier n'était pas revenu depuis longtemps, mais il était plus à même de juger ce qu'il serait bon de faire.

Il n'y avait plus qu'à prendre leurs manteaux, et conduire. Une longue, longue, longue route les attendait.
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MessageSujet: Re: How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James)   How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James) EmptyMar 28 Jan 2014 - 19:37


Les vérités forment des cris hurlant dans le vent
26 janvier 2014


« Pourquoi tu cries pas ? »


Cela a au moins le mérite de stopper net son babillage un tantinet nerveux. Et cela le plante comme un tesson de verre dans sa tête. C’est étrange comme maintenant les mots font plus mal que les choses. Comme si ses nerfs n’avaient plus aucune valeur face à ce gouffre immense dans sa tête. Où il s’accroche à s’en arracher les ongles. Glisse. Se retient encore. Glisse. Se retient une dernière fois. Et finit toujours par tomber.

Cette sensation de perdre le contrôle – alors que le calme est tout ce qui lui reste. Cette sensation d’être de nouveau perdu. D’être quelque chose d’invisible. D’encombrant même. Cette sensation de ne pas avoir sa place ici. Et par ici ce n’est pas seulement Stonehaven. Ici c’est le monde.

« Pourquoi il hurle pas ? »


James baisse la tête. Ses yeux sont encore fonctionnels et pourraient le trahir, alors il les ferme lentement. Il n’a pleuré qu’une fois depuis son arrivée ici. Des larmes amères de fatigue plus que de tristesse. Il a l’impression que cela lui remonte au visage, comme si la seule pulsation qui existait encore était celle de l’eau en lui et non de tout ce sang inutile. Elle ne s’adresse plus à lui parce que lui n’existe pas. Lui n’a aucune valeur, ni ses réponses. Il faut que quelqu'un de concret lui réponde maintenant, et ce quelqu’un c’est Loïs. Loïs qui continue de garder son calme et d’être son pare-feu. Alors que de la part d’un type pareil, James se serait presque attendu à ce qu’il sorte le fusil et tire à vue.

Non. Loïs fait mieux. Loïs voit sa bouche se fermer et se refermer. Comme ses poings, et tant pis pour la plaie qui proteste de ce nouveau traitement. Ca sourde toujours, un vague murmure de douleur qui lui fait garder pieds sur terre. Lui fait répéter son mantra, celui pour ne pas devenir fou.

Qu’importe je suis là, je pense, je vis.

Et le gouffre murmure : Oui, mais tu ne l’entends pas.

Je suis là. Je pense. Je vis.
Je suis juste différent. Juste un peu plus différent que la moyenne. Je suis victime de quelque chose mais je ne me lamente pas à ce sujet. Je me démerde. Comme je l’ai toujours fais. Parce que c’est soit ça soit mourir.

Et


(JE NE VEUX PAS MOURIR)


je ne peux pas me permettre de mourir.

Et Ninel qui continue de parler. D’exiger des réponses qu’il se sent incapable de formuler. Parce qu’il ne connait pas les réponses. Que peut-il lui dire ? Lui parler des rumeurs auxquelles lui-même ne comprend rien alors qu’il est le principal concerné de tout ce fiasco ? Qu’il n’a pas envie de chercher autre chose qu’une explication raisonnable (virus, manipulation génétique, enlèvement extraterrestre s’il faut) parce que c’est juste irréalisable. Parce que chercher d’autres comme lui le mettrait face à face à un constat trop grand. Trop grand.


(JE NE VEUX PAS MOURIR)


Qu’il a baissé les bras.

Tu n’as pas baissé les bras
, murmure la Teigneuse par-dessus la voix de Ninel qui parle et parle et questionne et exige et s’inquiète et met les points sur les i les barre aux t les croix aux x et tout le reste de l’alphabet.

Tu ne l’entends pas.


MAIS ENTENDRE QUOI ? QU’EST-CE QUE JE DOIS ENTENDRE ? QU’EST-CE QUE JE DOIS FAIRE POUR


(NE PAS MOURIR)



«  ... James » Il tressaille et tourne la tête vers Loïs. C’est ça. Interrompt tout ça. « Tu veux bien aller prendre un truc dans la réserve ? Ninel a besoin de sucre ou elle risque de tourner de l'oeil. Vois si tu ne trouves pas quelque chose pour toi aussi. »

James a une seconde de latence. De toute façon c’est ça ou tenter de convaincre Ninel que si, ce n’était qu’une égratignure. A sa nouvelle échelle : juste une petite éraflure. Son corps n’a plus d’importance maintenant.

« Ca marche. A de suite. »

Il retire son tablier machinalement pour le balancer à la poubelle. Sort de la plonge pour ouvrir la porte de la réserve et descendre les escaliers. Il ne prend même pas la peine d’allumer la lumière – peut-être qu’il tend la main au diable en essayant de se briser le cou. Et encore…

Il y a les congélateurs bourdonnant sur sa gauche. Les étagères de réserve sur sa droite. Il y a du sucre, du lait et du miel. Il prend un pot de ce dernier avant qu’un courant d’air froid de vienne recouvrir ses lèvres humides d’une chape glacée. Machinalement il tourne la tête vers les deux grandes portes de la réserve, qui donne sur l’aire de livraison.

Et mentalement il se voit agir. Il se voit reposer le miel, franchir les portes et disparaitre. Se plonger dans la forêt, attraper sa tente et disparaitre. Prendre la première route qui vient, faire de l’auto-stop et disparaitre.

Un gémissement étranglé retentit dans la pièce et le fait sursauter – sur le coup il ne s’est pas rendu compte que c’était sa voix qui émettait ce braillement de chiot.

« Non non putain James non. » Il repose le miel. S’appuie contre le mur. Et cogne durement son crâne contre la surface de pierre fraiche. « Non. Non. Tu fais pas ça. Tu craques pas maintenant. Tu commences à voir le chemin là et y’a encore des choses à faire. Non. » Non il ne fera pas ça parce que quelque chose a surgit des ténèbres comme des tentacules et ces tentacules ont frôlé sa gorge, son torse, son entrejambe d’une manière qui lui donne envie de hurler. Son esprit est parfois son pire ennemi. Il le sait. Il vit en colocation avec lui depuis trop longtemps. « Non allez. … Allez. »

Il recule d’un pas. Attrape le pot. Ne jette pas un autre regard aux portes (trop dangereux) et gravit les marches quatre à quatre.

Il n’y a qu’un murmure de Ninel quand il remonte mais il ne comprend pas les paroles. Pique juste une cuillère dans la cuisine pour y verser une lichée de miel – il ne tente même pas d’y gouter. Et s’approche de la plonge avec un regard incertain. Le visage de nouveau calme. Il espère que Loïs a fait de son mieux – même si l’idée l’effleure soudain que ce type fait surtout plus qu’il ne devrait, quel self-contrôle.

« Tiens Ninel… » Il se sent soudain con avec ce miel. Alors que ce n’était qu’une excuse pour l’éloigner voilà qu’il prend son rôle au sérieux. Mais sa gêne passagère disparait soudain quand la voix de Loïs annonce le programme de cette fin de soirée, sans chercher à trouver devant lui une répartie valable pour le convaincre du contraire.

Le ramener ?
Chez lui ?


La vision de l’homme face à sa tente et de toutes ces questions qu’ils se poseront encore quand ils le verront se diriger vers la forêt le ferait blêmir, si son sang pouvait encore agir. A défaut il se contente juste d’un signe négatif plus assuré que celui qu’il a offert plus tôt à la mention des points.

« J’vis tout près Loïs » explique-t-il lentement, comme à un mec retardé. Sa voix grave ne vacille pas, à défaut de son regard, encore une fois affolé. « J’ai pas besoin qu’on me raccompagne. » Un geste de la main en direction de Ninel « Par contre je suis d’accord que tu ferais mieux de ramener Monroe. Enfin, hein, c’est que mon avis Ninel. » Mais pas lui. Non.

Le regard de Loïs est dur. Froid. Encore une fois le piège, comme une poigne mentale.

Et toutes les protestations de James lui tombent dans l’oreille comme dans celle d’un sourd. C’est avec un peu plus de véhémence que James attrape son blouson pour sortir. Tout aussi fermement que Loïs le dirige vers la voiture. L’épaule de James frôle celle de Ninel alors qu’ils ferment la boutique. Et il se sent soudain le besoin de trouver un appuie.

« Je tiens debout hein. Je vous promets que ce n’était pas grand-chose. Et en plus une balade ne pourra me faire que du bien. C’est sûr que je trouverais de quoi me faire un meilleur bandage et je ferais gaffe à pas utiliser ma main dans les jours qui vont suivre mais enfin de là à me raccompagner… je suis pas un gosse Campbell. » Il songe à prendre Ninel comme excuse en conseillant à l’homme de l’amener à l’hôpital (histoire de s’assurer qu’elle va bien) mais ça serait tendre le bâton pour se le prendre dans le cul vu son propre état.

A défaut il pique du nez dans son écharpe. Et réfléchit furieusement à une solution pour ne pas les entrainer près de la forêt. Donner l’adresse de Phoenix ? C’est la seule qui lui vient mentalement mais il se voit mal trouver un justificatif si avec son manque de veine l’un des deux le connait, même de vue.




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MessageSujet: Re: How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James)   How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James) EmptyMer 29 Jan 2014 - 14:34

Si je suis sûre d’avoir bien vu ? Je cligne des yeux plusieurs fois, l’air de ne pas croire ce que je viens d’entendre. Insinue-t-il réellement que j’ai mal vu ce fichu bout de verre planté dans la main de James ? Croit-il réellement que je suis assez stupide pour croire tous les mensonges qui vont suivre ? Je veux bien admettre que certaines situations sont étranges, mais au fond de moi, j’ai la certitude qu’ils me cachent quelque chose. Tous les deux. Comme si, je ne sais pas, je n’étais pas digne de confiance et que je ne savais pas me taire lorsque cela s’avérait nécessaire. Loïs me parle doucement, yeux dans les yeux, mais il me donne l’impression d’être une fichue petite fille et je déteste qu’on agisse de cette manière envers moi. Ce n’est pas contre lui. Ce n’est pas contre eux. Mais cela m’insupporte au plus haut point.

« Ne me parle pas comme tu le ferais à une gamine. »

Histoire que les choses soient claires et précises ; je n’accepte pas qu’on me parle de la sorte et qu’on remette ma parole en doute, surtout. Et qu’il ne se pointe pas à me dire qu’il n’a pas sorti un morceau de verre de sa main alors que je percevais quand même quelques bribes de conversation. Je reste calme. Je ne compte pas faire un scandale parce que je n’en vois pas le moindre intérêt, d’autant que ce n’est pas mon genre.

« Je ne lui poserais aucune question, mais ça ne veut pas dire que je te crois. Les hommes qui mentent, ça me connaît. »

Il n’est pas le premier et il ne sera certainement pas le dernier à le faire. Mais quand on a vécu durant de nombreuses années avec une personne qui mentait ouvertement, on sait reconnaître ceux qui en font autant ; surtout que Loïs et James sont bien moins convaincants que pouvait l’être William. Lui, il avait ce petit don pour que je crois à chacune de ses conneries – à moins que l’amour me rendait vraiment stupide, mais peu importe. Je ne vais rien dire. Je ne vais rien demander, puisque c’est ce qu’ils veulent.

Je recule d’un pas et croise les bras contre ma poitrine. Je ne vais pas franchement mieux à cause de ce que j’ai vu, mais je pense que ça ira jusqu’à ce que je rentre chez moi, que je prenne une douche et que je me couche sans attendre ; c’est la seule chose que je souhaite actuellement et j’espère que nous en avons terminés ici.

Je vois James qui revient et qui me tend une cuillère de ce qui semble être du miel. Par habitude, je recule la tête – ce que je fais à chaque fois qu’on me présente quelque chose que je n’aime pas, c’est un réflexe – et la secoue de gauche à droite. Si j’avale du miel, je risque vraiment d’être malade.

« Désolée. Je n’aime pas le miel. Mais merci quand même. »

Et au même moment, Loïs annonce qu’il va nous conduire jusqu’à chez nous. Je tourne lentement la tête vers lui et je me demande à quel moment il a prit la décision qu’il devait le faire. Certes, il fait froid, probablement que le sol est glissant, mais je suis sûre que prendre l’air me ferait le plus grand bien, quitte à ce que je repousse le moment de rejoindre mon lit d’une heure.

Je plisse le nez lorsque j’entends James m’appeler par mon nom de famille ; c’est encore un truc que je n’aime pas.

« Ne m’appelle pas Monroe. », je fais la moue et redirige mon regard vers Loïs. « Et je décline aussi la proposition. » j’insiste bien sur le mot parce que je sentais bien que c’était un ordre et j’ai bien compris, oui, qu’il ne voulait aucune objection.

Je respire. Je suis calme. Je suis détendue. Il faut que je sois crédible si je veux faire la route seule et à pieds. Mais il semblerait que Loïs soit pas le genre à aimer qu’on discute un quelconque ordre ou que sais-je encore. Je suis à la limite de vraiment me comporter comme une sale gamine mais je me retiens. Il me reste quand même un semblant de dignité.

Un soupir plus tard.

« Je sais marcher. »

Un pied devant l’autre, c’est pas les montagnes russe. Je vais prendre mon manteau que j’enfile mais que je peine à fermer à cause des tremblements de mes mains ; je n’avais même pas fais gaffe à ce détail. Au pire, il reste ouvert. J’enroule l’écharpe autour de mon cou et glisse les mains dans mes poches puisque je n’ai pas pris de gants.

Nous sortons et on ferme le restaurant ; autant dire que la soirée se termine vraiment bizarrement, mais j’ai envie de dire que j’ai connu pire et… mieux. À peine dehors et je suis déjà morte de froid surtout qu’il neige encore et qu’on ne voit plus les démarcations au sol – fantastique, n’est-ce pas ? Et avec la chance que j’ai, si quelqu’un doit se prendre une gamelle, je suis sûre que ce sera moi (comme toujours, évidemment).

« C’est quoi cette manie bizarre d’appeler les gens par un nom de famille ? », je demande, comme si ça avait une quelconque importance, mais ça m’a toujours paru bizarre à moi. « Quoiqu’il en soit, je ne crois pas qu’il nous laisse vraiment le choix donc je monte, tu monte et Loïs sera content. » ou pas.
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MessageSujet: Re: How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James)   How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James) EmptyMer 29 Jan 2014 - 23:23

La situation avait pris une dimension qu'il n'avait pas imaginé. Peut être que Si Ninel n'avait pas paniqué, si James lui avait simplement dit la vérité. Mais ce n'était plus possible à présent et il devait faire avec les choix qui s'étaient imposés. Garder le secret de James, ou garder la confiance de Ninel. Pourtant, Loïs aimait prendre soin des autres. Il ne savait pas d'où ce besoin lui venait mais il se retrouvait inexorablement à vouloir gérer la situation, rassurer, aider ceux qui l'entouraient. Il avait oublié à quel point c'était dur, parfois, d'autant plus quand la personne n'avait pas la moindre envie qu'on l'aide. Some people are best left alone sometimes. Ca, il le savait bien pourtant. Mais que répondre à la jeune fille furieuse et persuadée qu'il ne la prenait pas au sérieux. Les hommes mentent, hein. Il ne se considérait pas comme tel, ne se reconnaissait pas dans cette description même s'il en devinait la source. Non, Ninel, les hommes comme moi se mentent à eux même. Mais il garda ses réflexions pour lui en enfilant sa veste en cuir.

Il avait l'avantage d'être le plus âgé, ce soir. Et le responsable d'équipe. Quelle équipe de bras cassés, tous autant qu'ils étaient. L'air furieux que Ninel lui lançait à présent en disait long sur les reproches non dits et lui piquaient la nuque, ou c'était une impression. Et la nervosité et les bourdes de James ne faisaient qu'empirer la situation. Campbell. Même au boulot, ils avaient abandonné les patronymes puisque de tout évidence, avoir son prénom sur une plaque signifiait que tout le monde pouvait les utiliser. Il devait vraiment être nerveux et vouloir mettre une distance supplémentaire. Etre dans ses derniers retranchements. Et bien le " Campbell " prendrait sur lui, tant pis.

Il attrape la poubelle où se trouvent le reste des preuves -quelle ironie pour une scène de crime, la victime se trouve déjà être morte- et la ferme, la jetant sur son dos alors qu'il éteignait les dernières lumières et verrouillait le restaurant. Les deux s’avançaient déjà vers la seule voiture du parking et Loïs bénit il ne savait quelle âme charitable qui leur a fait entendre raison, ou du moins leur faisait suivre ses directives. Il n'était pas un donneur d'ordre, Loïs, ou même un meneur. Habituellement il secondait celui-ci. Mais ce soir, son adrénaline avait fait les montagnes russes, et son sang froid pourtant légendaire en avait pris un coup.  

Il jeta la poubelle dans sa voiture, et laissa échapper un soupir. Comment s'adresser à quelqu'un qui avait visiblement perdu le peu de confiance en lui qu'elle possédait, en à peine quelques minutes. Il n'avait pas les mots.

" Je te propose de te déposer, au moins pour cette fois ...enfin, tu es libre de refuser. "

A ces mots il lui ouvrit la porte passager. Il avait toujours été franc, avec elle, depuis qu'ils se connaissaient. A part lorsqu'elle posait des questions trop indiscrètes bien sur, il disposait d'une réserve d'humour dans ces situations ou d'un magnifique sens de l'à-propos. Mais elle avait ce tempérament imprévisible et dans la situation présente, plus qu'explosif. Il louait la fraicheur des gens comme elle la plupart du temps, ils contrastaient tellement avec son tempérament calme et imperturbable. C'était une vrai force vitale au restaurant comme ailleurs. Son regard tourna vers James, les yeux toujours fuyant le nez dans son col. De quoi avait il peur, cette fois ? De finir dans le coffre lui aussi ? Qu'il l'abandonne en pleine forêt avec un coup de pied au cul et comme menace de ne plus jamais oser remettre les pieds en ville ? C'était épuisant, devoir garder un secret, mais bien plus de déchiffrer les apparences. Il préféra rester sur la même ligne directive et lui ouvrir la porte avant.

" Montes. "

La route se déroula dans un demi silence pesant. Le premier arrêt fut pour Nine, et jetant un œil vers elle lorsqu'elle sorti, se demanda si elle avait la rancune tenace. Il savait que lui souhaiter la bonne nuit paraitrait hypocrite, aussi il redémarra en direction du nord. Il semblait, si sa mémoire ne lui faisait pas défaut, que c'était dans cette direction que James vivait, et lui aussi. Il laissa passer plusieurs minutes, sans parler ou répondre.

" Tu lui devras une explication, je pense. Elle ne laissera pas passer ça, encore moins si ça ne vient pas de toi. "

Un silence de sa part de nouveau, alors que les lumières des lampadaires brillaient à travers les vitres. Il pensa à Jack. A ses craintes, depuis qu'il était revenu. Aux réactions qu'il entendait parfois aux infos, dans la rue. Aux raisons qui avaient dû pousser James à se taire, et serra ses phalanges autour du volant, ses yeux toujours sur la route. Pourquoi aurait-il fait confiance à qui que ce soit.

" ...Je ne dirait rien. Je pense par contre que tu devrais revoir la liste des gens à qui tu accorde ta confiance. "

Un nouveau silence. C'était facile à dire. Il le savait. Il l'avait vécu. Il arrêta la voiture à un feu rouge et tourna la tête vers lui.

" De quel côté, maintenant? "

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MessageSujet: Re: How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James)   How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James) EmptyJeu 30 Jan 2014 - 17:52


Les vérités forment des cris hurlant dans le vent
26 janvier 2014



Il avait donc merdé sur tout les plans. Déjà elle n’aimait pas le miel. Ensuite elle ne supportait apparemment pas qu’on l’appelle par son nom de famille. Et maintenant son regard sombre revenait sur lui avec un il-ne-savait-trop-quoi de déçu. Elle se doutait bien de quelque chose – en même temps, c’était pas le genre de fille qu’il lui semblait aisé de rouler dans la farine. James ignorait si Loïs avait su se montrer convaincant dans ses explications mais en tout cas Ninel avait choisi de ne pas remuer le couteau dans la plaie – ou en tout cas le tesson de verre – en gardant pour elle ses questions. Rien que pour ça, elle méritait son respect. Et James marmonna quelques vagues excuses mal formulées. Même pas sûr qu’elle y ait prêté attention.

Loïs était de nouveau là, entre eux. A jouer les chiens de bergers. Sans aboyer ses ordres, il les dirigeait fermement vers sa camionnette. La distance que James aurait voulu leur imposer échoua lamentablement quand Ninel abonda dans le sens du serveur en grimpant en premier sur la banquette arrière. Lui qui avait cru que la jeune fille le soutiendrait dans son envie de rentrer seule (n’avait-elle pas dit qu’elle comptait bien marcher et n’avait besoin de personne ?), voilà qu’elle baissait les bras et ne lui laissait pas le choix. Loïs de toute façon, ne permettrait en aucun cas que le zombie les plante là pour se payer un footing jusqu’à la forêt.

James croisa les bras en rabaissant vivement la capuche sur ses yeux. Tant pis si le silence se faisait pesant, il n’avait plus aucune envie de participer à une quelconque conversation, même pour changer de sujet. Il avait en gros une vingtaine de minutes pour trouver une excuse et laisser Loïs loin de la toute dernière vérité. Si son état lui avait déjà attiré un froncement de sourcil déterminé de la part de l’homme, nul doute que de savoir sa vie sous une toile de tente lui ferait péter un plomb.

Ninel murmura les indications de route et James glissa un peu plus sur la banquette, se calant contre la portière.

Le chemin fut trop rapide. Déjà ils quittaient les abords du Dipper’s pour s’engager dans les rues plus étroites du quartier résidentiel de Stonehaven. La portière arrière claqua fermement dans la nuit quand Ninel sortit pour rejoindre son domicile. James marmonna un bonsoir sans grande conviction, tout en la suivant des yeux. Le regret de la laisser là, avec pour toute fin que sa mauvaise humeur et son caractère de merde commença à lui peser sur la poitrine, malgré l’absence de battement de cœur. Mais il y avait Loïs à côté, et James ne voulait pas parler en sa présence. Pas comme ça. Peut-être plus tard, au prochain service, il se permettrait de la retrouver aux vestiaires pour une conversation nécessaire. Peut-être que le malaise persisterait juste entre eux. Peut-être qu’elle irait tout raconter à Beth et ça marquerait la fin de tout, même si la patronne savait pour lui. Car James se refuser à apporter son lot d’emmerdes au boulot, question de principe.

Trop de peut-être, trop de si.

Loïs redémarra.

" Tu lui devras une explication, je pense. Elle ne laissera pas passer ça, encore moins si ça ne vient pas de toi. "


James poussa un grognement sourd. Entreprit de défaire son écharpe pour la replacer correctement sur son visage. Se laissant le temps de l’insulter mentalement avant de répondre. L’ingratitude ne lui manquait pas, contrairement à son souffle.

Ses mots étouffés étaient grondant comme ceux d’un chien méfiant.

« J’suis déjà au courant l’ancêtre. Et l’explication que je lui donnerais, ça me regarde. Je sais quoi faire. »

James se détourna pour observer le paysage extérieur. Priant intérieurement pour que ça en reste là. Mais Loïs n’avait certainement pas l’intention de se laisser marcher dessus par un gamin de 19 ans. Tout cadavre qu’il soit.

" ...Je ne dirais rien. Je pense par contre que tu devrais revoir la liste des gens à qui tu accordes ta confiance. "


Le zombie roula théâtralement des yeux dans ses orbites creusés. Agacé par tant de philosophie de comptoir. Sérieusement ? Il lui parlait de confiance ?

" De quel côté, maintenant? "

James repoussa sa capuche. Dévoila un visage plus calme. Mais au regard furieux.

« Ecoute mec. Je sais même pas ce que t’as vécu pour que tu te crois en droit de me donner des conseils sur ce que je vis là maintenant. Mais j’ai assez galéré dans cette foutue ville pour pas me laisser donner des leçons. Ma confiance, je la protège. Alors c’est peut-être un peu con de faire subir ça à une fille chouette comme » Il avait failli dire Monroe « comme Ninel. Mais c’est mon choix, à moi. Elle est un peu précaire ma situation là. Alors on en reparle dans deux mois si je suis toujours au Dipper’s d’ici là. »

Il eut une pause. Cilla pour observer les mains de Loïs, crispées sur son volant. Et rajouta un peu d’eau dans son vin.

« Ca a été une sale soirée pour tout le monde. J’ai pas envie qu’on fasse trainer ça plus longtemps. … Et t’as qu’à me déposer au coin de cette rue là-bas, en bordure de la ville. Ca suffira. »

Ca suffira pour traverser le champ d’herbes folles, les ornières, et rejoindre l’orée de la forêt. Sa tente était à même pas 1 km d’ici. Et la balade nocturne lui ferait du bien. Il commençait à s’y connaitre ici. A retrouver ses marques, ses repères. C’était une bonne chose.

« Merci quand même pour ce que t’as fais pour moi. Et pour avoir géré avec Ninel. C’était cool. Et je vais pas te reprocher ça. »




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MessageSujet: Re: How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James)   How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James) EmptyVen 31 Jan 2014 - 14:47

J’ai vraiment envie que la soirée se termine rapidement, c’est pour cette raison que j’abonde dans le sens de Loïs et accepte qu’il me raccompagne chez moi et je fais en sorte que James en fasse autant ; nous évitons ainsi les discussions inutiles qui risqueraient de faire encore plus retarder le moment où je serai enfin tranquille chez moi. Je monte à l’arrière sans dire un mot, sans exprimer la moindre émotion ou le moindre agacement et j’indique seulement la route à Loïs jusqu’à mon immeuble. Puisque je ne vis pas très loin, cela devrait être plutôt rapide et je quitterai encore plus vite cette ambiance pesante ; alors que d’habitude, nos services se terminent beaucoup mieux que celui-ci.

Je regarde le paysage qui défile au fil du chemin et je retiens un bâillement en serrant davantage mon écharpe contre mes lèvres. Généralement, j’aurai dis quelques mots afin que l’atmosphère soit plus détendue, mais présentement, je n’en ressens pas l’envie ni le moindre besoin ; le silence ne me pèse pas outre mesure et j’estime que je ne suis pas celle qui devrait faire quelque chose pour que ça aille mieux entre nous trois. Si ils veulent dire quelque chose, qu’ils parlent, mais je m’accorde le droit de ne pas répondre ou que sais-je encore.

Il n’empêche que je retiens un soupir de soulagement lorsque je me rends compte que nous approchons de l’endroit où je vis. Je me dis que dans quelques minutes je vais être chez moi, dans mon appartement, dans un endroit où je me sens à l’aise et en sécurité et que je pourrais faire le point sur cette soirée étrange qui me laisse réellement perplexe. Je sais que Loïs et James me cachent un truc important et s’ils ne voulaient pas que je me pose des questions, ils auraient du adopter un autre comportement, mais il semblerait qu’ils n’aient pas pensé à toutes les options. À force de vouloir faire croire à une certaine normalité, les gens finissent par se rendre compte que ça cloche quelque part. Et avec moi, ils ont malheureusement fais la mauvaise pioche.

J’aperçois mon immeuble et j’étouffe un soupir de soulagement. J’attends que Loïs s’arrête devant celui-ci, attrape mon sac, retire ma ceinture et ouvre la portière. Je m’apprête à dire quelque chose, mais je me retiens puisqu’à nouveau, je n’en ressens ni le besoin ni l’envie et donc, je ne vois pas l’intérêt de dire quelque chose que je ne penserais pas ou qui sonnerait trop hypocrite ; et je déteste réellement l’être. Si rien ne va, je préfère adopter mon comportement habituel et être silencieuse plutôt que sourire bêtement comme si le monde était magnifique sur tous les points.

De fait, je sors du véhicule et referme la portière derrière moi avant de foncer jusqu’à la porte de l’immeuble que j’ouvre et referme tout aussi précipitamment. Il fait bien meilleur ici. Je grimpe les escaliers jusqu’à mon palier, fouille mon sac pendant plusieurs secondes et retrouve mes clés - il faudrait d’ailleurs que je songe à mieux les ranger la prochaine fois -. J’entre chez moi, ferme la porte avec le pied et m’y adosse dans un long soupir avant de fermer les yeux. J’ai vraiment vécue une soirée de merde et j’aurai aimé que cela n’arrive jamais parce que je suis vraiment à l’aise dans ce travail, il est carrément mieux que ces fois où je bosse dans les bars et que les hommes croient que je suis un vulgaire bout de viande. Je ne voudrais pas quitter le Dipper’s à cause de quelques soucis qui n’en sont peut-être pas, d’ailleurs. Il faut que j’apprenne à relativiser, mais cela attendra demain ; d’abord je prends une douche, je mange quelque chose et je me couche - à ce qu’il paraît, la nuit porte conseil.
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MessageSujet: Re: How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James)   How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James) EmptyDim 2 Fév 2014 - 20:53

L'image de Ninel s'éloignant vers la porte de chez elle restait en tête à Loïs alors qu'il attendait au feu. Il voyait bien que sa patience avait été mise à rude épreuve, et elle était plus jeune que lui. Plus survoltée, aussi. Il avait toujours été d'un naturel calme et assez peu de choses pouvaient le faire sortir de ses gonds. Pas même ses reproches, lorsqu'ils étaient seuls en cuisine quelques minutes auparavant. A présent, il ne pouvait qu'espérer qu'elle ne lui en tiendrait pas rigueur. Il avait tendance à se ficher de ce que les autres pouvaient bien penser de lui, mais dans le cas de la jeune fille, c'était différent. Il aimait travailler au Dipper's avec cette équipe, même si ce n'était pas le boulot de sa vie. Il ne tenait pas à perdre ses sourires non plus.

James, c'était une autre paire de manche. Sa tirade sonnait aux oreilles de loïs comme les aboiements d'un chiot en détresse. Il sentait bien la peur, au fond, les raisons de sa méfiance et le pourquoi de son mutisme borné. Il pensait à ce qu'il risquait de perdre, pensait à Ninel aussi, son amitié probablement, et à sauver son cul surtout. Il n'allait pas le blâmer pour ça, même si l'envie de lui frotter le crâne avec les articulations et lui dire de faire attention à son langage se faisait grandissante. Il avait toujours eu cette attitude de grand frère, et ne la perdrait sans doute jamais. Quand bien même ils ne se connaissaient que depuis quelques mois, il se sentait responsable, et ses difficultés ne le laissaient pas non plus indifférent. Même s'il les gardaient secrètement enfouies sous une couche d'agressivité.

" Le coin à la sortie de la ville. "

Là encore, il tentait de protéger ses arrières, et le conducteur exténué n'était pas dupe. Si l'adoucissement de son ton était peut être une amélioration, il ne lui faisait manifestement toujours pas confiance. Le feu passé au vert, il redémarra et réfléchissait en silence. Il pouvait l'arrêter là, ou le ramener chez lui et le forcer à lui parler, c'était une option et même si l'adolescent était vif, Loïs avait sa carrure et son expérience pour lui. Mais user de la force comme simple persuasion était tout sauf sage, surtout avec un chiot aux abois. Il prit à gauche, la route qui le menait chez lui vers la sortie de la ville.

" Heureux de voir que tu comprends au moins ça. Je ne suis pas là pour te mettre dans la merde, James, quoi que ce serait assez hypocrite de te demander de me faire confiance ce soir alors qu'on ne se connait pas, j'estime que j'ai le droit à un minimum d'explications. "

Il parlait lentement, sans colère. Il n'en avait aucune, à part l'agacement sous jasent de ne jamais rien vraiment maitriser.

" Ca viendra quand ça viendra... si ça vient. Je ne vais pas te forcer. Saches simplement que si tu avais besoin... j'en sais rien. "



Quoi, tu seras là ? En réalité, Loïs ignorait tellement au sujet de ce qu'il venait de voir ce soir qu'il était lui même étonné d'avoir géré la situation jusqu'au bout. Au contraire, il se rendait bien compte que c'était lui qui avait des questions, et non le jeune plongeur assis à coté de lui. Ca n'empêchait pas le fait qu'ils avaient besoin d'une discussion tous les deux. Au sujet de la "mort". Il n'avait pas demandé grand chose à Jack, il était trop fragile, presque terrorisé, c'était trop récent. Mais s'il voulait être en mesure de l'aider alors peut être que James pouvait être une aide précieuse. Et inversement. Quel merdier, pourquoi les choses n'étaient pas plus simples, vraiment...

Il tira le frein à main sur le bord de la route, entre champs et ville. Observant l'étendue dans la nuit noire et glaciale, il se tourna vers l'autre qui était déjà prêt à détaller comme un lapin.

" Tu vois la lumière, là bas ? " Il désigna une lueur à quelques centaines de mettre. " C'est chez moi. Je garde la décharge près de la forêt et j'y bosse comme passe-temps. Si tu as un besoin, que tu me fasse confiance ou non, viens me voir, ok ? "

Il plantait son regard dans le sien, les lèvres closes. Pour cette fois il baisserait les bras le premier et le laisserait s'en sortir dans ses termes. Mais ce n'était que partie remise.

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MessageSujet: Re: How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James)   How many secrets can you keep ? (Ninel / Loïs / James) EmptyMar 4 Fév 2014 - 11:33


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Le visage renfrogné de James laissa place à une désinvolture feinte. Il comprenait parfaitement les raisons qui poussaient Loïs à jouer les garde-fou à son encontre. Dans son ancienne vie – et même s’il ne s’en rappelait pas – il avait été plusieurs fois confronté à ce genre de berger d’âmes humaines. Ces grands frères un peu paternalistes qui ne pouvaient jamais s’empêcher de garder un œil sur vous. De vous faire la leçon sur vos actes et sur vos relations. Qui essayaient de vous aider à vous en sortir, à vous engueuler quand vous n’étiez pas décidé à le faire. Ces assistantes sociales venaient pleurnicher sur l’épaule de James, sur les chances qu’il gâchait à agir ainsi (ou à ne pas agir d’une autre manière au choix). La majorité de ces bouseux n’arrivait pas à s’en sortir dans leur propre vie même s’ils en donnaient l’impression et James les trouvait pathétique. Instinctivement donc, il garda les lèvres fermées pour ne pas répondre à sa demande de dialogue. Se replia un peu plus contre la portière en attendant que Loïs arrête le véhicule et le laisse partir. Il ne considérait pas l’homme comme l’un de ces sauveurs à dix balles (cet ours bourré se contentait simplement de faire une bonne action, peut être motivée par son désir de voir la paix persister au sein du Dippers’). Mais il ne pouvait pas non plus se confier – même s’il en mourrait d’envie.

Le comportement de Loïs était louche concernant sa condition. Ce qui signifiait vraisemblablement qu’il avait d’ors et déjà été confronté à ce type de situation. Connaissait-il un zombie lui aussi ? Vivait-il avec l’un d’entre eux ? Peut-être un membre de sa famille, sa petite amie ou une vague connaissance.

Des questions que James voulait lui poser. Des explications que James voulait obtenir depuis trop longtemps. Faire taire les rumeurs une bonne fois pour toutes. Enquêter sur les raisons de son état actuel. Et sur ce qu’il devait faire à présent – parce que c’était pas vivre là, c’était survivre.

Mais il fallait pour cela lui donner ses propres explications. Et James ne le pouvait pas. Il ne savait rien. Rien de cette ville. Rien de ses légendes. Rien des raisons qui l’avaient conduit à ouvrir les yeux en pleine forêt en début janvier. Rien. Juste une voix dans sa tête. Juste cette phrase :

Tu l’entends ?


Est-ce que Loïs pouvait répondre à cette question ? Gros doute.

Loïs ne sait rien de toute façon. Juste un pauvre type vivant dans une décharge et gardant la tête hors de l’eau comme il peut. Rien de plus.

James lui lança un regard presque triste. Presque déçu.

« Mec… je viendrais pas réclamer l’hospitalité chez toi… Je viendrais pas réclamer de l’aide. Parce que j’ai besoin de personne. »

Il eut un temps de pause. Et marmonna en ouvrant la portière.

« Quand on a besoin de personne, on arrête d’attendre. Ca vaut mieux. ... Bonne nuit. C-Loïs. »

Pourtant c’était sympa de proposer une lumière dans tout ce brouillard. Un guide pour le mener peut-être vers un chemin moins compliqué. C’était sympa et James renonça aux sarcasmes et à ses ricanements habituels. Il était fondamentalement épuisé, d’une fatigue qu’aucune nuit de sommeil ne pouvait apaiser. Juste la méditation et l’obscurité mouvementée des limbes.

Bientôt il retournerait chez lui – quoique cela puisse signifier. Et guetterait le silence pour obtenir une réponse à la question répétée de la Teigneuse. Il ne pouvait rien faire de plus. Et referma la portière sur l’attention de l’autre. Sur sa main tendue. Pour mieux se cacher sous sa capuche et son écharpe. Passer le coin de rue. Disparaitre dans la nuit. Et traverser en direction de la forêt.

C’était là où il était né. Là où il reviendrait. Là où peut-être un jour on daignerait lui accorder une explication.




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